Négociations avec les supermarchés
Les contrats sont presque tous signés, selon les industriels

Les négociations annuelles permettent de fixer les prix et les conditions auxquelles les grandes surfaces s'approvisionnent auprès des industriels. Elles ont pris fin mercredi à minuit, après trois mois de pourparlers.

Leur conclusion a un impact sur le ticket de caisse des consommateurs, qui ont déjà vu les prix dans l'alimentaire grimper de quelque 14,5% sur un an en février selon l'Insee.

Les industriels défendus par l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) et les distributeurs rassemblés dans la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) s'accordent à dire que la hausse des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs est de l'ordre de 10%.

Si les prix en rayon vont progressivement augmenter d'ici l'été à la suite de ces négociations, cette estimation ne veut pas forcément dire que les courses augmenteront d'autant, dans la mesure où il reste des stocks à écouler, les distributeurs pouvant également lisser l'inflation en rabotant leurs marges.

« On ne va pas répercuter comme un mur l'ensemble » de ces hausses, a déclaré vendredi matin sur France Info Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, leader de la distribution alimentaire en France.

Les industriels avaient réclamé « 10 à 12 % » de hausse pour répercuter la flambée de leurs coûts de production - l'énergie notamment - tandis que les supermarchés criaient au manque de transparence et dénonçaient des demandes non justifiées, voire « délirantes ».

Il y a encore « des blocages avec certains distributeurs et quelques dossiers vont aller en médiation », rapporte l'Ania. Toutefois, « la plupart des entreprises ont signé ou vont le faire entre aujourd'hui et demain », estime la principale organisation du secteur.

Dans le cas où une enseigne et un fournisseur échouent à s'accorder sur les conditions de vente d'un produit, le médiateur des relations commerciales agricoles, Thierry Dahan, peut entrer en jeu.

Avant même la clôture des négociations, ce dernier avait reçu 70 demandes de médiation, « dont plus de la moitié dans les quinze derniers jours », a-t-il indiqué vendredi à l'AFP, précisant que ce niveau était similaire à 2022.

Sur ces 70 dossiers, une dizaine de médiations - concernant majoritairement des poids lourds de l'agroalimentaire - ont échoué, un nombre important, selon lui.

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