Législatives : quelles sont les attentes du monde agricole ?

Assemblée nationale
Les organisations agricoles ont listé leurs attentes en vue des élections législatives. (©Adobe Stock)

Ces demandes de la profession agricole sont d’autant plus concrètes qu’une grande partie avaient été formalisées dans la loi d’orientation, mise à l’arrêt avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Les différentes organisations rappellent donc leurs priorités en espérant une reprise rapide de ce travail au Parlement.

Sécuriser les moyens de production

Du côté de la FNSEA, qui a formulé 27 propositions, la simplification fait partie des sujets majeurs. Le syndicat rappelle son attente du « pas d’interdiction sans solution », une demande également reprise par les céréaliers de l'AGPB qui appellent à protéger les cultures. Pour ces derniers, la suppression du CSP est également nécessaire.

Le président de la Coopération agricole insiste de son côté, dans une tribune publiée le 26 juin, sur l’importance de « produire plus et mieux » en sécurisant les moyens de production, ce qui englobe « eau, génétique végétale et animale, engrais, produits de protection des cultures et des élevages ». Sur ce point, la FNSEA attend également une accélération des chantiers pour le stockage de l’eau.

La Coordination rurale, qui rédigé une lettre ouverte aux députés, rappelle de son côté que « nous ne voulons plus des politiques environnementales déconnectées des réalités de notre métier. Les agriculteurs aiment la nature et l’entretiennent au quotidien. Elle représente notre outil de travail, nous savons comment en prendre soin. Nous sommes les premiers protecteurs du vivant et de la biodiversité ».

Revenu et fiscalité

Pour le revenu des agriculteurs, les céréaliers défendent deux mesures fiscales : l’exonération de 50 % de la réintégration de la Dotation d’épargne de précaution (DEP) dans le résultat fiscal et social de l'exploitation, et l’augmentation du taux de dégrèvement de la TFNB, des mesures également portées par la FNSEA. Le syndicat majoritaire rappelle aussi son attachement à une nouvelle loi Egalim, et l’importance de retraites agricoles plus justes.

La Coopération agricole défend également « un revenu juste et stable », à travers plusieurs mesures : meilleure organisation de l’offre de production et structuration des filières, mise en avant de l’origine France dans la grande distribution et les cantines.

La Confédération paysanne et la FADEAR demandent, pour un meilleur revenu, une plus grande régulation des marchés agricoles avec des prix rémunérateurs garantis, la sortie des accords de libre-échange et de l'OMC, ou encore l’interdiction de la spéculation alimentaire. Le syndicat appelle également à une réorientation des politiques agricoles vers le soutien à « l’emploi paysan et à la transition agro-environnementale ».

La Coordination rurale demande quant à elle « des prix rémunérateurs, l’exception agriculturelle, la protection de l’agriculture française de qualité face aux importations étrangères qui ne respectent pas nos normes, la fin de la cogestion entre un syndicat historique soutien du libre-échange et du modèle d’agro-business intégré et des gouvernants partisans de la suppression de 250 000 fermes ».

Accompagner la transition

Pour assurer la transition agro-écologique, la FNSEA demande d’instaurer « une trajectoire d’accompagnement » face au changement climatique, mais également, de façon plus conjoncturelle, le paiement rapide des aides au bio et des Maec.

Dominique Chargé demande une accélération dans cet accompagnement des transitions : « décarbonation, amélioration de la biodiversité, économie circulaire et bioéconomie, sobriété énergétique et hydrique, doivent devenir des opportunités de croissance pour les acteurs de la chaîne agricole et alimentaire », ce qui doit passer par la création d’un fonds de transition. Un fonds également défendu par la céréaliers qui souhaitent également un crédit d’impôt dédié, et un plan de souveraineté sur les engrais.

Foncier et territoires

Enfin, autre point important, le foncier : la Confédération paysanne demande « une politique foncière favorable à l'agriculture à taille humaine : régulation du marché foncier, lutte contre la concentration foncière, droits de préemption pour les jeunes et l'agroécologie paysanne », tandis que la FNSEA appelle à « moderniser et protéger » avec, notamment, une révision du statut du fermage et une « véritable protection des terres agricoles par l’amélioration du régime de la compensation agricole collective ».

Plus largement, sur la ruralité, le syndicat majoritaire souhaite un meilleur accompagnement des projets économiques des agriculteurs et des ruraux, et « faciliter le vivre ensemble » sur ces territoires.

La Confédération paysanne exhorte, quant à elle, au déploiement de services publics. Elle interpelle également les députés sur la nécessité de « cultiver la gouvernance dans les territoires ruraux et les instances agricoles, respecter la diversité et le pluralisme syndical ».

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