dans le Loir-et-Cher (©APCA)
« Les craintes du monde agricole à l’égard de la régionalisation sont légitimes. Un grand pas aurait été franchi s’il y avait eu au préalable une réflexion sur les compétences des régions et sur la répartition des missions avec les départements. Un partage plus clair entre ces deux niveaux administratifs aurait été bénéfique. Toutefois, le gouvernement a privilégié un chemin différent, celui de construire des régions plus importantes.
Au passage, ce sont déjà les plus vastes d’entre elles qui vont s’agrandir. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon notamment disposent chacune d’une métropole, Toulouse et Montpellier, alors que dans le Centre, qui n’est pas modifié, il n’existe aucune ville de cette envergure.
Malgré tout, la force d’une région ne dépend pas uniquement de sa puissance économique. La présence de pôles d’attraction et d’excellence est aussi essentielle. A ce titre, l’agriculture et la ruralité ne doivent pas être oubliées. L’actuel gouvernement n’a pas eu plus de courage politique que le précédent, pour rénover complètement l’ensemble des strates administratives. Il aurait fallu en supprimer une, ou au moins, clarifier et segmenter leurs attributions en profondeur.
Début 2015, les Chambres d’agriculture étaient prêtes pour la nouvelle carte territoriale. Là où il y aura fusion, des sessions seront organisées pour élire un autre bureau et un autre président.
Il n’y aura bien qu’une seule Chambre régionale dans les futures régions. Pour l’heure, nous attendons encore des ordonnances ministérielles, que le gouvernement doit prendre prochainement. »