A 16 h, le mercure affichait 29°C à Brest, 34°C à Paris, Tours, Clermont-Ferrand et Nantes, 32°C à Toulouse et Bordeaux, indique le service de météorologie.
La tendance sera similaire jeudi, avec des maximales comprises « entre 23 et 28 degrés sur le littoral de la Manche, 29 à 34 degrés sur le reste du pays, voire 35 à 37 degrés du Poitou au Centre », précise Météo-France.
Quarante-cinq départements seront placés en vigilance jaune canicule et trois en vigilance jaune orage, dans une zone comprise entre la Seine-Maritime, le Jura, le Tarn-et-Garonne et la Gironde, selon le bulletin de Météo-France de 16h.
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— Météo-France (@meteofrance) September 6, 2023
44 départements.
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L'Hexagone devrait connaître « des températures inédites pour un mois de septembre sur un large quart sud-ouest », précise Météo-France.
Lundi a été la journée la plus chaude jamais observée en septembre. Jeudi sera encore une journée chaude et ensoleillée, avec des maximales comprises « entre 23 et 28 degrés sur le littoral de Manche, 29 à 34 degrés sur le reste du pays, voire 35 à 37 degrés du Poitou au Centre », selon Météo-France. Le phénomène pourrait se prolonger jusqu'à dimanche.
En Gironde, ces chaleurs tardives interviennent en période de vendanges. « Hier il faisait 45°C au soleil. (...) Comme on n'arrose pas et qu'il fait très chaud, les grains de raisins se flétrissent », explique à l'AFP Emmanuelle Bordeille, vigneronne de 49 ans qui dirige une propriété de 20 hectares à Saint-Aignan.
« Une telle chaleur en septembre, comme cette semaine, c'est du jamais vu. Sur mes vignes, le sol est un peu craquelé, les feuilles retournées (par la chaleur) », décrit-elle. « Il y a un dérèglement du climat : j'appartiens à la quatrième génération et quand j'étais jeune, les étés, on parlait de canicule quand il faisait 30°C. Aujourd'hui, 30°C, ça va ! »
« C'est malheureusement totalement en cohérence avec le réchauffement climatique », constate Christine Berne, climatologue chez Météo-France. « Une vague de chaleur en septembre n'est pas quelque chose de nouveau en soi, mais cette chaleur est plus intense et elle peut durer plus longtemps ».
Cette situation s'explique par un phénomène de blocage dit en « oméga », de la forme de la lettre grecque, avec une remontée d'air très chaud en provenance du Sahara vers la France, « encadrée par deux zones fortement dépressionnaires », à l'origine de pluies torrentielles en Grèce, en Bulgarie ou encore en Espagne, indique Christine Berne à l'AFP.
L'année 2023 devrait être probablement la plus chaude de l'Histoire, a fait savoir mercredi l'observatoire européen Copernicus, avec des températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées durant l'été (juin-juillet-août).