« Une année noire pour les grandes cultures » : 2016 restera dans les annales, pas pour les bonnes raisons. « Les baisses de rendement et de qualité sont considérables et mettent en difficulté de nombreux paysan-ne-s », constate le syndicat Confédération paysanne, pointant du doigt le plan d'urgence de soutien annoncé par le gouvernement. « Essentiellement centré autour de mesures de trésorerie, il reste insuffisant puisqu'il manquera entre 2 et 4 années de revenu », estime Confédération paysanne.
Plusieurs revendications émaillent son communiqué notamment l'harmonisation de l'assurance climatique, avec un encadrement par l'Etat pour « éviter les situations de rejets d'indemnisations sous prétexte que les paysan-ne-s n'auraient pas anticipé les mauvaises récoltes alors qu'aucune institution n'a su les prévoir ». En matière de Pac, la Confédération paysanne espère que la crise actuelle ne constitue pas « l'argument corporatiste d'une contestation de la majoration sur les 52 premiers hectares ». Elle demande une redistribution à hauteur de 20 % , « un moyen d'accorder une attention particulière aux petites et moyennes fermes et de rééquilibrer les aides vers les autres secteurs, eux aussi très impactés ».
Enfin, le syndicat pointe « les limites d'un système largement tourné vers un marché mondialisé » et estime que « cette crise liée, entre autres, à des aléas climatiques inconnus et imprévus révèle la fragilité du système agricole en l'absence de régulation des prix ».
Enfin, la Confédération paysanne demande au gouvernement français de soutenir un projet agricole où l'emploi est au coeur et qui prône l'autonomie, la relocalisation et la souveraineté alimentaire ».