Nouvelle équipe Confédération paysanne
La durabilité de l'agriculture repose sur le maintien des paysans

Le nouveau secrétariat national de la Confédération paysanne avec de gauche à droite, Thomas Gibert, Nicolas Fortin, Véronique Marchesseau secrétaire générale, Stéphane Galais, Laurence Marandola porte-parole, Christophe Van Hoorne, trésorier et Sylvie Colas. (©@Terre-net Média)
Le nouveau secrétariat national de la Confédération paysanne avec de gauche à droite, Thomas Gibert, Nicolas Fortin, Véronique Marchesseau secrétaire générale, Stéphane Galais, Laurence Marandola porte-parole, Christophe Van Hoorne, trésorier et Sylvie Colas. (©@Terre-net Média)

 

Après la Coordination rurale en décembre 2022 puis la FNSEA en mars dernier, c’est au tour de la Confédération paysanne d’annoncer le renouvellement de son secrétariat national mercredi 24 mai. La nouvelle équipe s’inscrit dans la continuité de ses luttes syndicales face au «  défi colossal » qui revient à inverser la courbe de la baisse des effectifs des paysans.

Le dernier recensement agricole de 2020 comptabilisait 416 436 exploitations agricoles en France. Depuis 2010, la France a ainsi perdu l’équivalent de 100 00 paysans.

« L’objectif dans les deux ans est que chaque départ soit remplacé » a déclaré Laurence Marandola, nouvelle porte-parole de l’organisation, qui succède au jurassien Nicolas Girod. Eleveuse de lamas et cultivatrice de plantes aromatiques dans l’Ariège, l’agricultrice de 54 ans, avec un long parcours syndical à son actif, a décliné la feuille de route de la confédération.

Il est question de « faire évoluer les politiques agricoles et réglementaires au service des paysans et libérer la société du carcan néo-libéral. » Le syndicat prône la régulation des prix et l’amélioration de la loi Egalim afin de préserver la rémunération des paysans. Et ceci, dans un contexte de tension marqué par le défi du renouvellement des générations, l’adaptation au climat et la problématique gestion de l’eau.

A ce sujet, la porte-parole de la Confédération paysanne s'est exprimée sur la récente loi de compétitivité de la Ferme France adoptée au Sénat.  La compétitivité ne peut être uniquement tirée par les prix, cette vision détruit et broie des paysans, selon elle. « Il s’agit d’un recul social et environnemental qui fragilise grandement la possibilité de continuer à produire demain » assène Laure Marandola.

Selon la responsable syndicale, cette loi contribue à un nouvel assouplissement de la gouvernance de l’eau. « L’intérêt général serait plutôt d’améliorer la gestion des nappes phréatiques plutôt que d’organiser leur pillage» renchérit le secrétaire national Nicolas Fortin, éleveur dans la Vienne.

Dans cette optique, le syndicat réitère sa demande de moratoire sur les méga-bassines qui constitueraient « une fuite en avant d’un système qui ne pourra pas durer. »

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