Contre la spéculation, une action coup de poing de la Conf’ à Paris

Action coup de poing de la Conf devant le Grand Palais à Paris
Action coup de poing de la Conf devant le Grand Palais, à Paris (©Terre-net Média)

« Sauvez les paysan.nes, mangez un trader », proposait la très grande banderole déployée en un éclair devant le Grand Palais, où se déroule cette bourse de commerce des grains qui s’apparente, pour le syndicat, à un véritable « banquet des spéculateurs, courtiers, traders, dirigeants syndicaux et de grandes coopératives », principaux responsables des difficultés actuelles que connait le monde agricole.

Regardez ci-dessous la vidéo de la manifestation :

https://www.dailymotion.com/video/x9aam1s

« La spéculation, c’est chercher à acheter le moins cher possible aux paysans pour revendre le plus cher possible aux consommateurs, et ça détruit les paysans », dénonce Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, entre les fumigènes et les chansons satiriques sur le président de la FNSEA, également président du groupe Avril. « On exige une régulation des marchés, on exige des prix rémunérateurs garantis pour chaque producteur, on exige la fin des accords de libre-échange », poursuit l’éleveuse, alors que l’accord entre l’UE et les pays du Mercosur, unanimement décrié par les agriculteurs, est en passe d’être signé cette fin de semaine.

Pour le syndicat, c’est « ce capitalisme débridé qui tue nos campagnes et organise le plan de liquidation de nos fermes, pas les normes sociales et environnementales qui doivent servir à protéger notre avenir, notre santé et notre alimentation ».

A grand renfort de slogans, « traders prédateurs voleurs de valeur », « plus de revenu paysan, moins de spéculation », « traders, tremblez, les paysans reprennent leur blé », les manifestants ont rappelé leurs revendications et occupé les lieux une vingtaine de minutes avant d’être encerclés par les forces de l’ordre. A l’intérieur, quelques militants ont également détruit le stand d’Avril.

Incités à partir, les agriculteurs ont obtempéré dans une ambiance espiègle mais calme, avant d’être finalement nassés par les forces de l’ordre qui ont ensuite chargé et interpellé plusieurs participants. Certains syndicalistes ont déploré un traitement « deux poids deux mesures », notamment au regard de l'action d'agriculteurs de la FNSEA jeudi dernier devant l'Inrae

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