La vente des tablettes de chocolat ou des fruits labellisés par l'association Max Havelaar France, qui certifie près de 80 % des produits commerce équitable dans le pays, a généré un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros en 2022, en hausse de 7 % comparé à 2021.
Malgré une hausse du prix des produits, le repli des volumes s'est limité à 5 %, alors que Max Havelaar France s'attendait à « une baisse drastique » pour certaine denrées comme la banane. Blaise Desbordes, son directeur général, y voit un signe « de très bonne résistance ».
Quand les consommateurs « ont identifié des produits fondamentaux, dont l'achat fait sens, ils maintiennent leurs engagements même en période d'inflation », a-t-il indiqué à l'AFP. La majorité d'entre eux, selon lui, sont « attachés au paiement d'un prix rémunérateur aux producteurs ».
La progression du chiffre d'affaires du chocolat (+ 19 %), et notamment de la pâte à tartiner, des glaces (+ 13 %) et du thé (+ 11 %) a porté cette croissance. D'autres produits équitables ont été moins plébiscités, comme la banane, dont le chiffre d'affaires s'est tassé (- 5 %).
En dépit d'une inflation galopante et d'arbitrages des consommateurs pour des premiers prix, « les principales enseignes de la grande distribution ont maintenu une offre de produits équitables importante », souligne l'ONG.
Certains d'entre eux, comme Intermarché ou Action, se sont aussi engagés à utiliser du cacao certifié FMax Havelaar dans leurs produits de marque distributeur.
Depuis 1992, l'association Max Havelaar France certifie des produits qui se veulent « respectueux des droits humains et de l'environnement », avec un prix juste pour les producteurs selon les engagements du commerce équitable.
Elle ne commercialise pas elle-même ces produits, vendus en France par 380 entreprises comme Malongo pour le café ou Ben & Jerry's pour les glaces, dont la vanille, le chocolat ou le sucre sont certifiés.
Pour aider les paysans à couvrir la flambée de leurs coûts (énergie, emballages...) et tenir compte de l'inflation, le mouvement international Fairtrade a rehaussé son prix minimum d'achat pour certaines productions, comme le café.