Le commerce équitable, créé il y a plus de 30 ans pour garantir les revenus des producteurs de café ou de cacao des pays du Sud, est de fait aussi tiré depuis quelques années par les ventes de produits « made in France », qu'il s'agisse de pain, de miel, de yaourts ou de chips.
En 2024, les produits labellisés Agri-Ethique ont réalisé 911 millions d'euros de ventes consommateurs, pour 1 050 références, indique le label, qui vise à sécuriser les revenus des agriculteurs français tout en assurant aux marques un approvisionnement stable.
Le modèle repose sur des contrats pluriannuels (au moins trois ans) entre les acteurs, et concerne plus de 4 600 agriculteurs (1 800 exploitations).
Parmi les dernières marques arrivées, les chips Brets et Labeyrie pour le canard.
Le label est né en 2014 sous l'impulsion d'une coopérative agricole vendéenne, après la crise financière de 2007-2009, pour contrer la volatilité du marché des céréales dépendants des fluctuations internationales. D'autres labels existent, comme Bio équitable en France.
« On ne parle pas seulement de consommation responsable, on parle de stabilité financière et de vision de long terme. Nos contrats sécurisent les revenus, structurent les filières et permettent aux agriculteurs comme aux marques de se projeter », explique le directeur d'Agri-Ethique, Ludovic Brindejonc.
Pour ce label, « le commerce équitable made in France n'est plus une alternative (...) Ce succès est le signe d'un changement profond des attentes des consommateurs, qui veulent consommer équitable et local ».
