Les huit militants de la CR convoqués ultérieurement devant la justice

Sur les huit personnes interpellées à leur domicile, seule Sylvie Girard, vice-présidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR47) et vice-présidente de la Chambre d'agriculture, a pu regagner son domicile dès mercredi soir. Les sept autres membres de la CR47 passeront une nuit dans les locaux de la gendarmerie « et seront convoqués ultérieurement devant la justice, trois ou quatre d'entre eux devant être placés sous contrôle judiciaire », a indiqué à un correspondant de l'Afp Me Sophie Lagarde.

« Cette décision prouve bien que le dossier est creux » car « garder à vue ces huit personnes pour que tout le monde soit relâché prouve bien que ça a été monté en épingle », a réagi auprès de l'Afp le président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, lui-même issu des rangs de la CR47, et qui manifestait devant la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot. Il a indiqué qu'il allait se rendre devant la gendarmerie où ses collègues ont été placés en garde à vue, afin de « klaxonner pour leur apporter notre soutien ».

Vendredi 10 octobre, plusieurs dizaines de membres de la CR47 avaient organisé une contre-manifestation sur le chantier du nouveau Cfa agricole (Centre de formations des apprentis) de Sainte-Livrade-sur-Lot. Ils entendaient s'opposer à une vingtaine de militants écologistes regroupés sur place pour dénoncer la destruction de deux cèdres centenaires prévue dans le cadre de ce chantier. Selon une source proche du dossier, c'est l'entrepreneur du chantier qui aurait fait appel aux membres de la CR47. La manifestation avait tourné en affrontements avec les gendarmes, faisant quatre blessés légers, dont deux gendarmes. Un membre de la CR47 a déposé plainte contre les gendarmes au commissariat d'Agen.

Le 6 octobre, plus de 200 militants du syndicat agricole avaient bloqué la ville d'Agen avec des tracteurs pour protester contre la directive nitrates. Une journée d'action qui avait déjà dégénéré en heurts et provoqué des dégâts dont le coût est estimé à 217.000 euros par les autorités (préfecture et ville). A la suite de cette manifestation, trois plaintes avaient été déposées contre la Coordination rurale, par la préfecture, la direction départementale des territoires et celle du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis).

Quant au maire Udi d'Agen, Jean Dionis du Séjour, il avait décidé de ne pas porter plainte, tout en demandant que « le casseur soit le payeur » : ainsi, il avait demandé à la Coordination rurale, si elle ne peut payer, de livrer gracieusement des fruits et légumes : « cela peut être des pommes, des pommes de terre, des carottes... On en a besoin dans nos écoles, au Centre communal d'action sociale et pour les associations caritatives de la ville ». L'autre piste, selon le maire, est que la Coordination « offre du temps de travail pour la ville », en l'occurrence des journées de travail au Service des espaces verts, sous sa responsabilité et avec les outils de ses services. 

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