En effet, les bonnes précipitations de ces derniers mois au Brésil auront largement permis aux cultures d’arriver à maturité, notamment sur les régions les plus précoces où les récoltes s’activent déjà. Aussi, les conditions actuelles, de plus en plus sèches, n’inquiètent pas beaucoup les opérateurs pour le moment. Plus encore, beaucoup se félicitent de bénéficier de très bonnes conditions pour réaliser les moissons.
Toutefois, l’installation progressive de ce temps très sec pourrait mettre en péril les secondes récoltes de soja et de maïs. Longtemps reléguée à une sous-production, la Safrinha ("petite récolte") représente désormais 55 % à 60 % de la récolte brésilienne de maïs. Or les précipitations sont à présent déficitaires depuis plusieurs semaines dans nombre de régions de production et les prévisions ne laissent pour le moment guère d’espoir de voir la situation s’améliorer à court ou moyen terme.
Dans ce contexte, les opérateurs les plus attentifs à l’actualité des marchés sud-américains devraient surveiller la situation d’assez près, sachant qu’une aggravation de cette situation pourrait contribuer à réveiller un marché mondial du maïs dont la lourdeur est petit à petit rognée par une succession d’éléments qui vont de la hausse du commerce mondial à la baisse de la production argentine, en passant par la forte croissance de la consommation intérieure, notamment aux Etats-Unis.
