![]() Une attaque de septoriose... c'est grave ? Elle sera sur Vigicultures (© Terre-net Média) |
Fruit d’un peu plus d’un an de travail et d’une collaboration entre Arvalis-Institut du végétal, le Cetiom, l’Itb et l’Itl, le nouveau système, Vigicultures, permet de surveiller et d’identifier les bioagresseurs en temps réel.
Il assure une évaluation et une quantification des risques liés aux attaques des ravageurs sur les différents types de cultures : maïs, blé, colza, betteraves et lin. Courant 2009, le système devrait être généralisé à toutes les grandes cultures, en ajoutant le tournesol, l’orge, le pois et la pomme de terre.
Améliorer la qualité des observations
par des protocoles stricts
Vigicultures est une base de données dans laquelle sont stockées les informations récoltées sur le terrain. Les observateurs régionaux, via Internet, ou leur téléphone portable, remplissent en ligne les renseignements récoltés sur leurs parcelles attitrées. La connexion est sécurisée par des codes d’accès personnalisés.
Ce système est utilisé au niveau régional, mais, (« et c’est un avantage », souligne Jean-Paul Renoux d’Arvalis) permet d’avoir accès aux données nationales, pour obtenir une vision globale des attaques de ravageurs. La difficulté, lors de la création, était d’établir des protocoles d’observation généralisables à tous les observateurs dans l’objectif d’uniformiser les données récoltées. Il fallait en effet que les observations réalisées soient comparables, exploitables et synthétisables.
La région Centre l'a adoptéLe système Vigicultures est déjà adopté par la région Centre. Dans ce cas les observations sont réalisées en collaboration avec des agriculteurs, les chambres d’agriculture (28, 37, 41 et 28), Epis centre, Fdgeda du Cher, entre autres.D’autres régions s’y intéressent. Dans tous les cas les instituts souhaitent fédérer un maximum d’observateurs sur le terrain, afin d’améliorer la couverture qui était déjà assurée avec les avertissements agricoles. |
Ces informations devraient ainsi permettre d’établir une évaluation et une analyse des risques liés aux bioagresseurs par région et par filière. Elles pourraient être utilisées dans le cadre du renouvellement du système d’avertissements agricoles.
En effet, outre l’intérêt que ce système a pour les instituts eux-mêmes, les renseignements récoltés devraient pouvoir servir aux équipes responsables de la rédaction des bulletins de santé du végétal. Les structures de conseil pourront également s’en servir afin d’élaborer des préconisations, dans le cadre définit par la loi Grenelle 2 et le plan Ecophyto 2018.
Réagir mieux et plus vite en cas d'attaques de bioagresseurs
A l’horizon 2010, le logiciel devrait outre la généralisation à toutes les cultures, offrir une dimension plus agronomique, entre autres. Testé en 2008, les résultats traduisent une efficacité attendue du dispositif. Vigicultures devrait ainsi faire parti du panel d’outils qui seront utilisés par les différents organismes pour assurer une surveillance efficace du végétal au niveau du territoire, du moins c’est ce qu’espèrent les 4 organismes fondateurs du concept.
« A partir de 2010, les instituts de grandes cultures entendent être présents et contribuer à la mise en place d’un système performant sur nos filières, sur l’ensemble des régions concernées. Ils affecteront les moyens de terrain nécessaires à la réalisation de cet objectif », soulignent les instituts.
Un bémol...« Pour l’instant rien n’est généralisable tant que le gouvernement ne formalise pas les conditions de rédactions des bulletins de santé du végétal. » souligne Fabien Lagarde du Cetiom. |