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Quelles que soient les hypothèses pour la campagne qui vient, les stocks seront dégradés. Les USA qui représentent 45% du maïs mondial vont emblaver dans les 2 mois à venir. Les farmers vont étudier les cours à échéance lointaine, ainsi que ceux actuels du maïs et du soja. En fonction, ils décideront de la répartition entre soja et maïs.
« Nous aurons beaucoup plus d’éclaircissements lors du prochain rapport de l’Usda le 31 mars prochain qui donnera une 1ère estimation des emblavements. Aujourd’hui, nous tablons aux USA sur une hausse de 2 millions d’hectares en soja et une baisse de 1 million d’hectares en maïs » estime Michel Portier, directeur d’Agritel.
La consommation de maïs pour la filière éthanol donne le ton
Les Etats-Unis règnent sur le maïs
Les Etats-Unis font la pluie et le beau temps sur le marché mondial du maïs. Mais ils se situent sur du maïs Ogm, contrairement à la France, ce qui explique que le marché français puisse être un déconnecté du marché mondial.
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Mais au-delà de l’emblavement, ce qui conditionne l’état des stocks de maïs au niveau mondial, c’est le niveau de consommation de maïs pour la filière bioéthanol. Aux Etats-Unis, 100 millions de tonnes de maïs sont utilisées pour le bioéthanol. Avec l’élection du président Obama, plutôt favorable aux énergies renouvelables, Michel Portier estime que les quantités de maïs utilisées pour cette filière devraient se maintenir.
« Cela devrait nous conduire à une tension sur le marché mais pas à court terme » précise-t-il.
Pour le directeur d’Agritel, pas la peine de diminuer ses surfaces en maïs, au contraire : « Cette année, nous sommes assez favorables sur le fait que le maïs a un potentiel sur les marchés. Il y a toujours une culture leader sur les marchés. Actuellement, c’est le soja. L’an prochain, le leader pourrait être le maïs. D’ailleurs, le salut du blé pourrait venir du maïs. »