![]() L'enregistrement des tracets permet le travail une bande sur deux. (© LG, Terre-net Média) |
Tony Godineau : Nous avons investi dans le système Rtk* lorsque nous souhaitions passer la rampe de semis de 9 à 11 rangs. Le traceur mécanique devenait une contrainte. De plus, nous voulions pouvoir biner à 11 rangs. Les outils sont en effet de plus en plus larges, sans autoguidage, nous sommes quasiment obligés de réaliser des recoupements. Grâce à l’autoguidage, ces recoupements sont supprimés, ce qui permet d’économiser les quantités. De plus, nous pouvons travailler plus vite, le chauffeur est moins fatigué en fin de journée.
TNM : Que vous apporte le système pour la gestion des sols ?
T.G. : Lorsque que les semis de maïs sont réalisés, les zones d’inter-rang sont plus tassées. Lors du passage de l’épandeur, nous faisons en sorte de repasser au même endroit. Nous savons que grâce à l’enregistrement des tracés, la machine passera là où il n’y aura pas de futurs rangs de semis de maïs.
Anecdote autour du Rtk, par José Godineau« Le système Rtk est devenu indispensable. Au début un de nos stagiaires était réticent à l’utiliser et préférait semer sans. En fin de journée, une fois que nous lui avons expliqué comment le système fonctionnait, il ne pouvait plus s’en passer. Aujourd’hui, comme seulement deux de nos trois tracteurs sont équipés, nos employés se disputent les deux tracteurs et râlent quand ils doivent prendre celui qui n’est pas équipé. » |
T.G. : L’Inconvénient de cette technique est la zone de couverture de la balise. Si on intervient sur des parcelles au-delà, d'une dizaine de kilomètres de rayon, nous sommes obligés d’amener un relais. L’un de nos objectifs est d’installer un relais fixe. Sinon, si tout est bien réglé le système est fiable, et évite les décalages que l’ont peut constater avec les systèmes Gps classiques.
José Godineau : Les arbres créent aussi des coupures. Quand on passe derrière une haie, on sait qu’on risque de perdre le signal. Mais des améliorations ont déjà été apportées et d’autres sont en projet. La centrale est aussi positionnée sur les silos au centre de l’exploitation pour limiter ce genre de problème.
T.G. : Les réglages en aval peuvent aussi influencer la précision. Les stabilisateurs doivent ainsi être bien serrés. Les pneumatiques, du fait qu’ils soient basse pression font un peu tanguer la machine, la précision peut donc baisser légèrement.
![]() Impact réduit sur le sol et meilleur contrôle des outils grâce à deux technique, l'autoguidage Rtk et le télégonflage. (© LG, terre-net Média) |
T.G. : Je pense que comme nous sommes équipés de pneus basse pression, c’est mieux de réaliser le travail du sol en travers ou en diagonale, pour obtenir un tassement homogène. En ce qui concerne les interventions répétitives comme les passages de pulvérisateurs ou d’épandeurs, je pense qu’il est préférable de passer sur les trajectoires utilisées pour les semis. En plus, on est sûr que la roue du tracteur ne passera jamais sur un futur rang de maïs, grâce au Rtk.
On a remarqué que les rendements chutaient là où on réalise les manœuvres entre autres. Avec l’autoguidage par Rtk, les tassements sont plus homogènes, de plus il est possible d’effectuer un passage une bande sur deux, ce qui permet de tourner plus vite et de moins tasser le sol aussi.
Les frères Godineau ne s'arrêtent pas làA lire également : |