![]() Il reste parfois encore 15 à 40 % à récolter selon les régions. (© Terre-net Média) |
Résultats mitigés dans le sud
C’est la seule région dont les récoltes sont actuellement terminées.
- Midi-Pyrénées : « Les rendements sont très contrastés selon les parcelles, notamment en fonction des types de sols, résume Vincent Lecomte, responsable régional au Cetiom. Ils sont moyens à faibles pour ceux qui ont souffert de l’excès d’eau. Nous avons aussi observé un manque de développement végétatif en début de floraison.
L’effet "date de semis" est en effet assez marqué : les meilleures rendements sont le plus souvent obtenus avec des colzas vigoureux entrée hiver ayant été semés fin août-début septembre. »
Les résultats ont été plutôt bons sur les coteaux argilo-calcaires, sur les plateaux du Quercy et en pays de Serres avec des moyennes entre 28 et 24 quintaux/hectare, par exemple avec 32 à 35 q/ha sur la Lomagne. Ils sont en revanche plus faibles et hétérogènes en Boulbènes avec 15 à 33 q/ha. - Aquitaine/Gers : « C’est plutôt une bonne année en Aquitaine avec 29 à 31 q/ha de moyenne, indique Franck Duroueix, responsable régional au Cetiom. En Dordogne, les premières estimations tablent sur 30 à 33 q/ha, et en Lot-et-Garonne, sur 31 à 32 q/ha, soit 2 quintaux de moins que l’an passé, mais nous sommes dans la moyenne car les conditions n’ont pas été fameuses avec un excès d’eau puis de la sècheresse à la sortie de l’hiver et un déficit d’ensoleillement à la floraison. Les résultats sont en revanche plus décevants dans le Gers avec 28 q/ha, soit un recul moyen de 2 quintaux dans le nord du département et de 5 à 6 quintaux dans le sud. La sècheresse à l’automne a limité l’enracinement et le développement. »
- Languedoc-Roussillon/Paca : « C’est une année plutôt moyenne à cause d’un excès d’eau pendant l’hiver puis d’un stress hydrique en mars et fin avril, explique Gilles Beugniet, responsable régional au Cetiom. On a de mauvais rendements dans le Narbonnais avec 15 à 20 q/ha, notamment à cause d’une grosse sécheresse au moment des semis donc les colzas ont levé tardivement. Dans l’Herault, on est dans la moyenne habituelle avec 22 à 25 q/ha. La Vallée du Rhône s’en tire, elle, mieux avec 30 q/ha, mais on espérait mieux. »
Les pluies et orages ont retardé
certaines récoltes. (© Terre-net Média)Du « bon à très bon » dans l’Ouest
« Il reste encore des parcelles à récolter, notamment au nord de la Loire à cause des orages et des pluies, mais les premières tendances sont bonnes à très bonnes, annonce Véronique Cartier, l’animatrice valorisation et diffusion Ouest du Cetiom. Les cultivateurs qui font aussi du blé dur le moissonnent en effet en priorité, et il y a eu davantage de variétés tardives, mais tout devrait être terminé en milieu de semaine prochaine. »
- Centre/Ile-de-France/Eure : « Les estimations pour le Centre sont bonnes avec, selon les départements, des moyennes de 35 (pour l’Indre) à 43 q/ha (pour l’Eure-et-Loir). On ne s’attendait pas à aussi bon car il y a eu une phase sèche jusqu’en avril puis de l’eau après la floraison, mais les siliques étaient assez longs et au final bien remplis avec un nombre de grains et des Pmg correctes. En Ile-de-France, les rendements seraient, quant à eux, d’environ 39 q/ha et dans l’Eure de 43 q/ha. »
- Poitou-Charentes/Vendée/Limousin : Les moyennes seraient de 34 à 35 q/ha. « C’est mieux que l’an passé où c’était plutôt autour de 30 q/ha. Et, comparée à l’excellente année 2005, la production est plus homogène, même s’il y a toujours quelques accidents selon les parcelles. »
- Basse-Normandie/Bretagne/Pays de la Loire : « On pensait qu’on tournait autour de 35 q/ha mais ça semble finalement plutôt se rapprocher de 38 q/ha avec peu de parcelles en dessous de 30 q/ha et beaucoup au dessus de 40 q/ha avec un bon état sanitaire et des grains d’une belle qualité visuelle, détaille Véronique Cartier. Il y a moins de colza que dans d’autres régions donc en général moins de maladies, et cette année on a, en plus, eu moins de maladies de fin de cycle. Les récoltes viennent de commencer en Basse-Normandie et s’il n’y a pas trop d’orages, les rendements devraient atteindre 40 q/ha. »
![]() Tous les résulats devraient être connus en fin de semaine prochaine. (© Terre-net Média) |
Des estimations très optimistes dans le Nord-Est
« A part en Rhône-Alpes, la moisson est loin d’être terminée. Il reste entre 15 à 40 % de parcelles à récolter mais les rendements devraient en moyenne être très bons, estime Laurent Jung, l’animateur valorisation et diffusion Nord-Est du Cetiom. Trois facteurs principaux expliquent ces bons résultats : l’hiver rigoureux, qui a restructuré les sols après des implantations pas forcément bonnes, l’alimentation hydrique régulière au printemps, et le bon niveau sanitaire. Nous avons par exemple eu très peu d’oïdium.
Et même les parcelles qu’on jugeait mal parties s’en sont a priori bien sorties donc il y a beaucoup moins de "gamelles" que d’habitude. Il y a, jusque-là, en effet, très peu de parcelles en dessous de 30 q/ha donc ça tire la moyenne générale vers le haut.»
- Rhône-Alpes : « C’est une bonne année mais pas exceptionnelle avec un important graduant nord-sud : les parcelles obtiennent environ 32 q/ha dans l’Ain mais ça se dégrade vers le sud avec par exemple 24 q/ha dans la drôme. »
- Franche-Comté : « La récolte est presque terminée aussi et la moyenne devrait être de 38 à 39 q/ha, soit un peu plus que l’an passé, avec certaines parcelles à 50 q/ha. »
- Bourgogne : « Avec environ 38 q/ha, les rendements devraient gagner 2 à 3 q/ha par rapport à 2008 qui était déjà une bonne année. »
- Auvergne : « Il reste encore environ 20 % à récolter, mais l’année s’annonce très bonne, voire plus avec 35 à 36 q/ha. »
- Lorraine/Champagne-Ardenne/Picardie : « C’est là où nous avons, pour le moment, le moins de vision car il reste plus de 20 % à 40 % des colzas à moissonner, mais ça s’annonce très bon, souligne Laurent Jung. En Lorraine, on pourrait finir autour de 37 q/ha, et en Champagne-Ardenne à plus de 40 q/ha car les rendements les moins bons sont de 35 q/ha et l’essentiel tourne entre 40 et 50 q/ha.
Ce sera donc sans doute plus de 10 q/ha que l’an passé où il y avait eu un net recul à cause de problèmes de sclérotinia. Quant à la Picardie, nous avions des inquiétudes car les implantations n’avaient pas été optimales mais ça devrait au final être très bon avec des rendements compris entre 35 et 60 q/ha. »