Rouilles sur blé
Le développement des rouilles dépend beaucoup des conditions hivernales, et surtout du cumul des températures entre le 1er novembre et le 31 mars. Cette année, les cartes ci-dessous illustrent bien un risque très faible (bleu foncé) pour une grande partie de la France. Très peu de zones sont en risque moyennement élevé (rouge). En comparaison, la carte de l’année dernière indiquait un risque légèrement supérieur et celle de 2007 un risque très élevé à la même date. Cette année la zone à risque se trouve essentiellement dans le sud.
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Il y a de fortes chances que la rouille arrive après l’épiaison sur une grande partie du territoire.
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La courbe bleue correspond à la simulation de cette année, la verte à celle de 1996 (risque nul) et l’orange à celle de 2007 où le risque était maximal.
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La courbe bleue représente la simulation de cette année, la verte celle de 1996 (risque nul) et l’orange celle de 2007 où le risque était maximal. Pour cette maladie, le risque est également pratiquement nul du fait d’un cumul de températures inférieur à -6°C au cours de l’hiver.
Septoriose
La septoriose n’est pas préjudiciable avant le stade 2 nœuds. L’hiver a limité la mise en place de l’inoculum sur une grande partie du territoire et ceci peut provoquer une explosion de la maladie au printemps. Les pluies, entre le 20 mars et le 1er avril, ont provoqué d’importantes contaminations (cercle rouge), mettant en place l’inoculum de départ. Les premières taches de septoriose commencent à apparaître sur les feuilles (histogramme vert). Au 25 avril, l’intégralité des contaminations arrivera en fin d’incubation et sera donc prête à recommencer un cycle dès les prochaines pluies. Soyez vigilants dès le stade 2 nœuds.
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Piétin
Les pluies du mois de mars ont permis une nouvelle progression du modèle, mais le risque reste sur des niveaux faibles pour cette année. Dans une grande majorité des cas, cette maladie ne devrait pas dominer. Le piétin dépend surtout du climat mais également de la parcelle et en cas de doute le comptage du nombre de tiges atteintes est important. Le seuil de nuisibilité est de 30 tiges sur 100 à partir du stade épi 1 cm. A ce niveau d’infestation la rentabilité est assurée par le traitement. Les dégâts du piétin peuvent aller jusqu’à 10 quintaux de perte de rendement en cas de verse. Quelques variétés sensibles (note CTPS = 1) : Altigo, Arezzo, Arlequin, Boisseau, Euclide, Garcia, Koreli, Paladin.
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Orges
Les taches d’helminthosporiose, en règle générale, apparaissent sur les vieilles feuilles. Une période très favorable aux contaminations, entre le 18 mars et le 8 avril, a permis un redémarrage de la maladie (cercle rouge). Ces taches devraient sortir sur les feuilles du bas dans une petite vingtaine de jours. Surveillez vos parcelles dès le stade 1-2 nœuds.
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Des températures fraîches et la pluie favorisent la rynchosporiose. Elle monte sur les étages foliaires supérieurs avec les éclaboussures dues à la pluie. Une période entre le 22 février et le 1er mars a été propice aux contaminations.
Attention, l’incubation de la maladie est assez longue. Pour les températures actuelles, elle est de 35 à 40 jours. C'est-à-dire que les nécroses sur feuille F4 issues des contaminations de fin février devraient apparaître vers le 20 avril.
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