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Le Dephy Ecophyto correspond à l’une des actions du plan Ecophyto 2018 initié lors du Grenelle de l’environnement. L’objectif de ce réseau de fermes est d’expérimenter la réduction de l’usage des produits phytosanitaires de 50 %, mesure phare d’Ecophyto, pour en voir les conséquences techniques, agronomiques et économiques au niveau de l’exploitation.
Ces fermes d’essais ont également un rôle de démonstration et de formation à l’usage des produits phytosanitaires auprès d’autres agriculteurs. A terme, les retours d’expériences permettront d’éditer des données régionales de références par systèmes de production qui tiennent compte des spécificités pédoclimatiques régionales.
1.200 exploitations à travers la France
 Carte des 120 réseaux du Dephy par type de productions (© DR) |
Environ 1.200 exploitations se sont engagées à réduire l’usage de produits phytosanitaires sur leurs cultures. Elles sont organisées en groupes d’une dizaine d’exploitations animés par un ingénieur de la Chambre d’agriculture ou du Civam avec parfois l’appui des coopératives.
Cinq types de productions sont représentés : la polyculture-élevage, les grandes cultures, l’arboriculture fruitière, les productions légumières (plantes à parfums, aromatiques et médicinales comprises) ainsi que la viticulture.
Les acteurs engagés
Le réseau Dephy Ecophyto est piloté par le ministère de l’Agriculture, et plus précisément par la direction générale de l’alimentation (Dgal). Le comité de pilotage rassemble de nombreux acteurs tels que :
- l’Acta (réseau des instituts des filières animales et végétales)
- l’Apca (Assemblée permanente des chambres d’agricultures)
- Coop de France (organisation professionnelle de la coopération agricole)
- l’Inra (Institut national de recherche agronomique)
- les Fncivam (Fédération française des centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)
- Fne (France nature environnement)
- l’Onema (office national de l’eau et des milieux aquatiques)
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Les Pays de la Loire, leader du réseau Dephy du plan Ecophyto 2018 En France, une ferme pilote sur dix se trouve dans les Pays de la Loire. 120 agriculteurs forment les 12 réseaux établis dans ce département (7 en polyculture-élevage, 2 en viticulture, 2 en grandes cultures et 1 en maraîchage). Pour les agriculteurs engagés dans les réseaux, les techniques les plus facile à mettre en place car bien maîtrisées sont les suivantes : Mais l'objectif de ces réseaux est d'aller encore plus loin. De nouvelles règles de décision doivent se construire à l'échelle du territoire et non plus de la parcelle. Il conviendra de réfléchir en termes de rotation et non plus en termes d’assolement. La succession des cultures sur les parcelles, les couverts entre deux cultures, les techniques alternatives et mécaniques sont des voies vers une protection intégrée des cultures. Selon les Chambres d’agricultures des Pays de la Loire, avec ces techniques préventives, l'utilisation des produits phytosanitaires n'interviendrait qu'en dernier recours. La finalité de ces réseaux est de proposer un éventail de solutions et de les faire connaître pour permettre à chaque agriculteur d'adopter celles qui seront les mieux adaptées à sa situation. Pour cela, la communication entre réseaux sur la faisabilité des techniques, ainsi que les résultats obtenus reste essentielle. |
