Le magnésium, y pensez-vous ?

Robin Vergonjeanne | Publié le 30/03/2011

Le rôle du magnésium (Mg2+) est souvent sous-estimé dans la fertilisation, pourtant c’est un élément minéral essentiel à la croissance des cultures. La teneur en magnésium dans les sols et exporté par les plantes est fortement corrélée à la teneur en potassium (K+).

Repérer les carences

En colza, la chlorose entre les nervures apparaît sur les feuilles les plus âgées, les nervures restant vertes. En cas de défiance, les plantes mobilisent le magnésium des feuilles inférieures vers la partie supérieure.

En maïs, la chlorose entre les nervures apparaît aussi sur les feuilles les plus âgées. A ne pas confondre avec le symptôme de la carence en zinc qui apparait sur l’ensemble de la plante.

(© DR Unifa fiche Fertipratiques)

L’Unifa, l’Union des industries de la fertilisation, édite des fiches pratiques d’aide à la fertilisation. La dernière en date traite du magnésium.

Cet élément joue des rôles importants dans les réactions enzymatiques et la synthèse des protéines chez les animaux comme chez les végétaux.

L’Unifa prévient qu’idéalement, un sol doit contenir autant de magnésium (Mg²⁺) que de potassium (K⁺) afin d’éviter tout antagonisme entre les deux éléments. « Il faut savoir aussi que le magnésium est plus facilement lixivié (ou lessivé) que le potassium car il est moins bien retenu par les argiles. Et en sols calcaires, la concurrence avec les cations Ca²⁺ réduit l’offre du sol en magnésium. »

Apporter 4 à 5 fois moins de Mg que de K

La quantité de magnésium absorbée par les cultures est 4 à 5 fois moins importante que celle du potassium. Ainsi, un blé exportant environ 0,5 kg de K20/q, ses besoins en magnésium seront de 0,12 kg de MgO/q, si les pailles sont restituées. Les cultures comme la pomme de terre ou la betterave sont exigeantes en potassium et donc en magnésium également.