Le cumul des températures supérieures à 25°C entre la floraison et le stade grains pâteux renseigne sur le potentiel de Pmg. Durant cette phase, les températures maximales journalières sont suivies afin d’estimer les pertes de rendement en blé dues à ces excès thermiques.
Au 17 juin, les grains de blé ont terminé leur phase de remplissage au Sud d’une ligne allant de Poitiers à Dijon. Les grains ont atteint 80 % de remplissage dans la région Centre et 60 % dans le Nord de la France.
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![]() Carte des cumuls de températures supérieures à 25°C Cumulé du stade fin floraison au 17 juin 2011. Cliquer pour agrandir. (© LL) |
Au Nord de la Loire, où les grains sont à 80 % de la phase de remplissage, les températures actuelles sont très favorables. Les poids de milles grains ne devraient pour le moment avoir subi aucune perte. Il est fort probable que les blés des zones en vert foncé sur la carte ci-dessus bénéficient de compensations de rendement grâce au Pmg. Une petite zone à l’extrême Est pourrait voir son potentiel baisser avec, depuis le stade floraison, 42°C cumulés, soit une perte potentielle de Pmg de 3 à 4 g.
Au Sud de la Loire, il est possible de faire le bilan des pertes de Pmg. La sécheresse a limité le nombre de grains/m² et les pertes seront limitées. Si l’on prend un nombre de grains/m² théorique de 12.000, les pertes peuvent être estimées selon la carte ci-dessous à 3-4 q/ha.
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Et le taux de protéines ?
Au Sud, les taux de protéines devraient être corrects puisque les conditions de transfert ont été correctes surtout dans le Sud-ouest et la vallée du Rhône. Par contre, les conditions actuelles sur le Nord de la France ne sont pas favorables au transfert, et il est possible que les taux ne soient pas très élevés, surtout le long des côtes de la Manche.
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La moyenne du taux de protéines pour la France devrait se situer entre 0,5 et 0,8 point au dessus de la moyenne 2007-2010 et plus de 70 % de la collecte 2011 pourrait être au dessus de 12 %.
![]() Répartition des taux de protéines en % de la collecte. (© LL) |
Le PS devrait être correct si la pluie ne dure pas trop, ce critère étant très dépendant de l’accumulation de précipitations au cours de la formation du grain. Pour le moment, seule la Bretagne pourrait enregistrer des PS plus faibles que le reste de la France.
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Ces données ne sont que des estimations réalisées à partir des conditions météo réelles au cours de la période de remplissage des grains. Les critères de qualités peuvent encore évoluer en fonction du temps d’ici la moisson.