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« Contrairement aux premières évaluations faites il y a quelques semaines, il semblerait que les blés durs soient relativement peu touchés par le gel, car majoritairement présents dans des secteurs protégés par la neige ou là où température n’est pas descendue très bas. » Arvalis-Institut du végétal met à jour ses informations concernant les dégâts de gel observés en culture. « Les seuls départements très pénalisés sont le Cher et le Loiret. Les sensibilités variétales au froid ont fortement conditionné le niveau de dégâts. En zones Ouest et Sud, les destructions totales de cultures seront sans doute très limitées, mais la quasi-totalité des parcelles ont plus ou moins été touchées par le gel et les conséquences sur le rendement final sont difficiles à évaluer. »
Les cultures de blé tendre et d’orge d’hiver ont pu être très fortement touchées dans les zones les plus froides. « En Bourgogne, Lorraine et Champagne-Ardenne, les surfaces de céréales d’hiver affectées par le gel sont importantes, et les besoins de ressemis sont localement forts (supérieurs à 20-30 %). De même, dans l’Est de la région Centre (Loiret, Cher), les variétés sensibles ont été sérieusement touchées. » Sur le reste du territoire, les dégâts sont beaucoup plus limités, et souvent liés à des défauts de conduite (semis trop précoces, choix de variétés trop sensibles, apports d’azote trop précoces).
Parmi les autres cultures qui ont pu être affectées, l’institut évoque les protéagineux d’hiver (indemnes à l’Ouest mais souvent détruits à l’Est), et les orges de printemps semées en automne (détruites en l’absence de neige).
Tours de plaine Dans la Marne - Avec 150 pieds de blé au mètre carré, Alain Chocardelle n'aura pas besoin de ressemer. Même si le potentiel de rendement des blés d’Alain Chocardelle, céréalier dans la Marne, a diminué d’environ 20 % suite à la période de froid de cet hiver, il n’aura pas besoin de ressemer. Dégâts du gel sur céréales d'hiver - François Jacques (54) : « La moitié des blés à ressemer en Lorraine » Dans la région Lorraine, les cultures se réveillent à peine. Et alors que les producteurs misaient sur le froid comme facteur expliquant l'absence de redémarrage des parcelles, la situation se révèle et le bilan s'aggrave à mesure que le temps passe. Dégâts du gel en Picardie - Des pertes de potentiel occasionnelles à prévoir en blé Dans l’Oise, François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d'agriculture, note quelques dégâts de gel avérés en blé. Ils pourraient être à l'origine de pertes de potentiel. |
Le point de vue d'Agritel : Agritel dresse le bilan par culture des conséquences, en termes de surface et de volume, attendues de la vague de froid, suite à une enquête réalisée auprès de 2.105 producteurs couvrant l’ensemble du territoire national.
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