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Selon Arvalis-Institut du végétal, « pour esquiver les effets du climat, l'une des pistes consiste à bien positionner le cycle de la céréale pour éviter les stress au mauvais moment même si la technique ne prémunit pas des aléas des années atypiques ».
De la germination à l’émission des premières feuilles, le blé tendre est sensible au sec, au froid et à l’excès d’eau. En fonction des régions et selon le type de sols, l’hiver, plus ou moins rude et humide, peut provoquer des pertes de pieds. « Il est donc préférable d’éviter de semer tard dans les zones à froid précoce, sans pour autant trop anticiper. »
Repousser le stade épi 1 cm à un moment où le risque de gels est écarté
La phase de début à mi-tallage est la moins sensible aux accidents climatiques. A partir du redressement et surtout à épi 1 cm, la culture devient sensible aux stress climatiques, en particulier le froid sur les jeunes épis en formation. « C’est parce que les blés étaient déjà à ce stade que le gel de février a causé autant de dégâts. À partir du stade épi 1 cm, les températures inférieures à – 4°C sous abri peuvent entraîner une destruction des épis. Ce seuil permet de raisonner le calage du cycle de la culture : l’objectif est de repousser le stade épi 1 cm à un moment où le risque de gels d’épis est écarté en tendance. » Même si les gels d'épis sont rares, ils restent fortement préjudiciables.
Durant la montaison, la sécheresse impacte le nombre de tiges par m². Méïose et floraison sont sensibles à des accidents ponctuels tels que les températures de l’ordre de 4°C et des faibles rayonnements. Au moment du remplissage, les températures extrêmes échaudent les cultures et limitent l’expression du potentiel : le Pmg chute. L’échaudage de fin de cycle est de plus en plus fréquent.
Toutes les variétés n’élaborent pas leur rendement de la même façon
L’institut rappelle que toutes les variétés n’élaborent pas leur rendement de la même façon. « Certaines ont un Pmg important et peu de tiges, d’autres de très petits grains mais un nombre d’épis important. » Les variétés réagissent donc différemment à des conditions climatiques défavorables à un stade donné. « Contrairement à une idée reçue, les doses de semis ne doivent pas être modifiées selon la variété mais plutôt la date et les conditions de semis. »
L’échaudage de fin de cycle prend de l’ampleur et limite d’autant le potentiel de la culture. « Dans les milieux où les fins de cycle peuvent être régulièrement chaudes et sèches, on cherche à précocifier la phase de remplissage, en tenant compte d’éventuels risques de gel à épi 1 cm. Dans ceux à fin de cycle favorable, on donnera la priorité à l’allongement des phases de tallage et de montaison. » Une montaison longue est recherchée pour augmenter le potentiel de rendement.
Ce calage passe par une bonne combinaison entre variété et date de semis. Dans la quête de précocification, l’effet date de semis a moins d’importance que la précocité de la variété. « Il est plus intéressant de choisir des variétés précoces que d’avancer la date de semis. » Il ne s’agit pas de ne choisir que des variétés précoces. « Des variétés un peu plus tardives permettront de profiter de certaines années favorables au niveau climatique. »
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