Dans son rapport du 19 octobre, le Conseil international des céréales (CIC) revoit en légère baisse son estimation du flux mondial de céréales (hors riz) sur la campagne de commercialisation 2023/24 : 409 Mt, contre 410 Mt évoqués le mois dernier.
Un repli d’environ 4,5 % par rapport à la campagne 2022/23, qui s’explique par « une diminution des flux vers l’Europe, l’Asie du Proche-Orient et l’Amérique du Sud ». Environ 197 Mt de blé et 171 Mt de maïs seraient échangés cette campagne, contre respectivement 208 Mt et 180 Mt en 2022/23.
L’organisation, qui regroupe les principaux pays importateurs et exportateurs de la planète, rabote par ailleurs de 2 Mt par rapport à septembre son estimation de la production dans le monde, avec des prévisions « en baisse pour les récoltes de maïs et d’orge qui ne sont que partiellement compensées par une hausse en blé ».
Le CIC table donc désormais sur une production mondiale céréalière de 2 292 Mt, contre 2 265 Mt en 2022/23, campagne marquée par la sécheresse, et contre 2 296 Mt en 2021/22. En glissement annuel, la production mondiale de blé baisserait de 18 Mt (à 785 Mt) et celle de maïs augmenterait de 57 Mt (à 1 219 Mt).
Par ailleurs, le Conseil maintient à 2 305 Mt ses perspectives de consommation mondiale de céréales, un record, avec « des gains pour les utilisations fourragères, alimentaires et industrielles ».
Les stocks mondiaux de fin de campagne sont revus en baisse de 6 Mt par rapport à septembre, à 582 Mt. C’est 2 % de moins que sur 2022/23 et « le niveau le plus faible depuis neuf ans ».
Ce chiffre en nette baisse s’explique surtout par « le resserrement des stocks de blé, notamment en Chine, en Inde et chez les principaux exportateurs », précise le CIC. Notons que les stocks de maïs sont en revanche évalués en hausse par rapport à 2022/23 « en raison d’une accumulation aux États-Unis ».
