« J'en ai discuté hier avec Emmanuel Macron et nous aurons une réunion de concertation avec la grande distribution, les industriels et les représentants des producteurs à une date qui reste à caler », a indiqué le ministre. Cette réunion se tiendra « très prochainement » sans doute « dans la quinzaine ».
Distributeurs et fournisseurs entament ce mois-çi leurs négociations annuelles sur les tarifs auxquels les premiers vont acheter les produits des seconds. L'objet est la course au prix bas entre enseignes qui nuisent aux producteurs, de l'agriculteur à l'industriel, qui tous dénoncent l'âpreté des négociations.
« La grande distribution est celle qui offre l'accès à l'alimentation au plus grand nombre avec une logique : s'approvisionner au moins cher possible », a estimé Stéphane Le Foll. « Le vrai sujet c'est un niveau d'inflation qui frôle la déflation et des acheteurs qui attendent la future baisse pour agir » : selon lui, « on ne peut pas raisonner comme la grande distribution qui mise sur la baisse des prix pour augmenter son chiffre d'affaires ». « C'est un sujet d'intérêt général qui doit être pris en compte », a-t-il souligné.
La question est particulièrement vive pour les productions françaises soumises depuis août à l'embargo russe sur l'agroalimentaire européen et dont les prix s'affaissent : non seulement elles ne sont plus écoulées sur le marché russe mais en plus elles se voient concurrencées sur le marché européen et français par les produits des pays voisins également engorgés. C'est le cas pour les fruits et légumes, le lait et les produits laitiers et les viandes.