Le principal problème de ces denrées étant leur conservation et stockage, le ministère et la filière ont décidé de mobiliser les aides européennes destinées à l'indemnisation des producteurs et au retrait et destruction des productions, pour transformer celles-ci en compotes notamment.
« Les associations peuvent avoir des difficultés notamment logistiques à gérer la distribution de quantités importantes de fruits et légumes frais » note le ministère dans un communiqué.
Une expérience a été conduite entre décembre et janvier, en partenariat avec les associations caritatives et FranceAgriMer, l'établissement public chargé de gérer les aides européennes, grâce à laquelle 314 tonnes de pommes cuites et conditionnées en compotes ont pu être livrées aux Restos du Coeur.
Trois organisations de producteurs (Cooplim, Blue Whale et Fruco Provence), un transformateur (Les vergers de Châteaubourg) et Les Restos du Cœur ont participé à cette première. Les producteurs de leur côté ont bénéficié des aides financières de Bruxelles « dans le respect des règles communautaires » insiste le ministère.
Les mesures de soutien adoptées en août après l'annonce de l'embargo ont été prolongées par la Commission européenne jusqu'au 30 juin 2015.
Le succès de cette expérimentation conduit à généraliser davantage cette possibilité tant que durera l'embargo russe visant les produits agroalimentaires occidentaux assure le ministère.
Ces dispositions en faveur des plus démunies ont été validées par FranceAgriMer et pourront « être pérennisées », afin de « mieux mobiliser un outil européen de gestion de crise au service de l'aide alimentaire à nos concitoyens démunis » a fait valoir le ministre.