« Nous allons renforcer les pouvoirs de sanction sur ceux qui ne souhaiteront pas contractualiser ou seront les responsables d'une rupture des négociations », a déclaré Stéphane Travert, en déplacement près de Fougères (Ille-et-Vilaine).
Le ministre, qui participait aux Terres de Jim, vaste manifestation agricole festive organisée par les Jeunes agriculteurs (JA), s'exprimait à trois jours de la nouvelle lecture à l'Assemblée du projet de loi Agriculture et alimentation. « C'est par la négociation, les plans de filière que nous devons obtenir des résultats, a redit le ministre. C'est aux filières de prendre leurs responsabilités, la loi ne fait pas tout. »
Le ministre @StTRAVERT clôture cette 5ème édition de #TerresdeJim à #Javené ???? https://t.co/dTqST3u01k pic.twitter.com/xvz4XacfnE
— Alim'Agri (@Min_Agriculture) 9 septembre 2018
Les députés ont adopté en juillet un amendement prévoyant que les filières puissent se mettre d'accord sur des indicateurs de coûts de production, qui serviront de base à l'établissement des prix, afin qu'il n'y ait plus de vente à perte pour les producteurs. Pour cela, les filières peuvent « s'appuyer » sur l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires (OFPM). Plusieurs députés sont intervenus pour critiquer le détricotage des mécanismes de fixation des prix sur la base d'indicateurs publics incontestables, élaborés en première lecture.
Les agriculteurs souhaitent que l'Etat mette en place un garde-fou pour éviter que les acteurs les plus puissants - distributeurs et transformateurs - n'imposent leur volonté. « Vous souhaitiez rendre obligatoire l'utilisation de ces indicateurs : ce n'est juridiquement pas possible (...), vous souhaitiez que la puissance publique intervienne en dernier ressort de manière automatique en cas de blocage (...). Nous sommes allés aussi loin qu'il était possible », a plaidé dimanche Stéphane Travert devant le président des JA Jérémy Decerle.
" Tout ne peut pas se faire avec la loi, l'État ne peut pas intervenir. Soyez moteurs dans vos collèges et que soient utilisés vos indicateurs. Je sais le travail considérable des producteurs. Renouons une relation de confiance avec les consommateurs" @StTRAVERT pic.twitter.com/murOaA6n8D
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) 9 septembre 2018