« Vers une alimentation durable et locale : corriger les faiblesses et consolider les forces de notre modèle agricole », c’est le titre du rapport adopté le 19 mai par les sénateurs de la commission des affaires économiques et de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Alors que le sujet de la souveraineté alimentaire était au cœur des débats au cours de la Semaine de l’agriculture, les parlementaires ont tenu à apporter leur pierre à l’édifice à travers 25 recommandations sur l’offre agricole et les consommateurs.
Dans ce contexte, « l’impératif de souveraineté alimentaire ne s’oppose pas à celui de durabilité ; au contraire, les deux objectifs sont liés : la reconquête de nos parts de marché perdues dans le bol alimentaire des Français, c’est de l’alimentation plus locale donc plus durable », estime Sophie Primas, présidente de la commission des Affaires économiques.
Les sénateurs veulent ainsi renforcer la souveraineté alimentaire française et consolider les initiatives locales en matière alimentaire, tout en maîtrisant l’empreinte environnementale de l’agriculture et de l’alimentation, dans un laps de temps compatible avec le temps des cultures.
Plusieurs pistes sont évoquées en ce sens : mieux accompagner les agriculteurs dans la transition, réduire les importations, mais aussi valoriser les approvisionnements locaux en développant par exemple les projets alimentaires territoriaux. Le consommateur doit également être accompagné vers des actes d’achat plus responsables, ce qui pourrait aussi passer par un chèque alimentaire aux ménages les plus modestes qui ne doivent pas être contraints de ne consommer que des produits importés à bas coût.