Négociations commerciales
Le Gouvernement ne protège pas assez les agriculteurs, dénonce le Modef

Un mois après la réouverture des négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs, les tensions semblent toujours présentes, en dépit de la signature d’une charte par l’ensemble des parties prenantes. Ainsi, après le comité de suivi de jeudi dernier, les industriels ont accusé certains distributeurs de « jouer la montre » face à la flambée des coûts de production.

De son côté, le Modef regrette un « manque de volonté politique du Gouvernement de protéger les agriculteurs vis-à-vis des industriels, transformateurs et grands distributeurs », accusant ces derniers de se retrancher « derrière la menace de pénurie » pour préserver leurs marges.

Une situation d’autant plus grave, pour le syndicat, qu’elle menace directement et durablement l’agriculture française. « Sans mesures d’action radicale à travers un blocage des prix et un encadrement des marges, c’est hypothéquer l’avenir de notre pays. Car paradoxalement, en négligeant la situation économique des fermes qui subissent de plein fouet l’augmentation de leurs charges à la suite de la crise en Ukraine ; toute la chaîne aval scie la branche sur laquelle elle est assise », explique le Modef, qui demande à nouveau la mise en place de prix planchers garantis par l’État.

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