Le plan d'arrachage dans le Bordelais lancé en octobre Bordeaux

Cette enveloppe, annoncée début mars, cofinancée par l'État et le Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), doit permettre l'arrachage de vignes, environ 9 500 hectares, avec une prime de 6 000 euros l'hectare, afin de lutter à titre préventif contre la flavescence dorée, une maladie qui menace les vignes laissées à l'abandon. L'État mobilisant 38 millions d'euros, l'interprofession réunie en assemblée générale a validé à l'unanimité lundi sa participation, qui s'élève à 19 millions d'euros, dont 14 millions d'emprunt.

« L'appel à manifestations d'intérêt sera lancé, on l'espère, courant mai », a déclaré le président du CIVB, Allan Sichel, en conférence de presse, reconnaissant la « demande prégnante » du secteur viticole bordelais. Dans le premier vignoble AOC de France, avec 110 000 hectares de vignes cultivés, les appellations les moins prestigieuses souffrent d'un effondrement des prix et d'une surproduction évaluée à un million d'hectolitres. En janvier, plus d'un vigneron girondin sur trois se déclarait en difficulté auprès de la chambre d'agriculture.

Selon le CIVB, les candidatures des viticulteurs intéressés seront validées sur le principe du « premier arrivé, premier servi », privilégiant notamment les vignerons souhaitant arrêter leur activité. L'objectif est de débuter les arrachages en octobre, après la vendange 2023, a précisé Allan Sichel. À ces financements s'ajoutent 10 millions d'euros du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine pour aider « au moins 300 viticulteurs » à diversifier leur production, ainsi qu'une campagne nationale de distillation des excédents annoncée par l'État.

Un millier de vignerons avait manifesté à Bordeaux le 6 décembre pour réclamer des solutions à la surproduction du vignoble, qui produit à 85 % du vin rouge. Le collectif Viti 33, organisateur du rassemblement, réclamait l'arrachage d'au moins 15 000 hectares, avec une prime de 10 000 euros par hectare. Pour ce collectif, les aides annoncées ne sont pas suffisantes, d'autant que de nombreux vignerons sont trop âgés pour se lancer dans un projet de diversification.

« Il y a 40 000 hectares qui ont un gros, gros problème de rentabilité. Il faudra qu'on se pose des questions sur les 30 000 hectares restants », a souligné Olivier Metzinger, membre du collectif présent lundi à l'assemblée générale, qui appelle à « aller plus loin » pour retrouver la rentabilité.

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