Pour accroître ses performances et sa qualité de travail, l’AGT 6036 a évolué depuis son lancement. Ce qui a d'ailleurs conduit les ingénieurs de Saverne à modifier l’architecture de la machine, devenant au passage l’Aero GT 60.1. Ce changement de dénomination souligne trois nouveautés importantes : les capteurs Distance Control dont le rôle est de stabiliser davantage la rampe. Les capteurs à ultrasons pilotent la hauteur de travail de la rampe, de sorte à ce qu'elle soit la plus constante possible, gage de qualité d'épandage quel que soit le terrain. A noter la présence du gyroscope, qui complète les capteurs et corrige les effets liés à l'accélération et à la décélération de l'ensemble.
L'essieu profite d'une suspension hydraulique, qui stabilise aussi la machine, outre le confort de conduite qu'elle offre à l'opérateur. Soulignons le dispositif FreeLane, ayant pour objectif de ne fertiliser que là où c’est nécessaire. En clair, l'agriculture économise de l'engrais, grâce aux déflecteurs situés au centre de la rampe. Ceux-ci réorientent l'engrais qui aurait dû être projetté dans les passages de l'engin vers la culture.
Le design est compact de sorte à garder la possibilité de travailler en conditions difficiles. L'outil est peu encombrant, ce qui facilite les manœuvres. Question rampes, elles bénéficient de trois bras, idéal pour rester au gabarit de l'équipement en mode transport. Sans compter sur son simple essieu, sa capacité de passage tôt en saison quand les conditions sont encore humides, ce qui diminue sa résistance au roulement.
Epandre la bonne dose, au bon endroit, au bon moment
L'agriculture de précision repose sur trois principes essentiels : la dose, sa localisation et le bon moment. C'est le dernier paramètre qui est souvent négligé. Grâce aux technologies actuelles, la météo et surtout le vent, influencent la qualité du travail. Le producteur équipé d'une rampe comme celle de l'Aero GT, prend moins le risque de voir l'engrais dévié par le vent. En effet, la distance entre chaque sortie de l'éclateur et la culture est réduite, ce qui rend la qualité d'épandage indépendante des caractéristiques balistiques de l'engrais et des conditions météorologiques. L'agriculteur n’est plus tributaire du vent et fertilise là où il souhaite, où ce sera utile. Kuhn est pour l'heure le seul à commercialiser sa solution et devrait rapidement être rejoint par ses concurrents, preuve que l'idée séduit dans le monde de l'ingénieurie de la fertilisation.
