« Pour ce qui est de la France, on utilisera ces soutiens pour venir en appui au plan de soutien à l'élevage qu'on a d'ores et déjà mis en œuvre », a déclaré Stéphane Le Foll lors d'un point presse. « On ne va pas réinventer une politique spécifique (...) à refaire une distribution spécifique. On va s'appliquer à compléter notre plan », a-t-il ajouté.
La Commission européenne a dévoilé mardi aux ministres européens de l'Agriculture le détail de son aide d'urgence de 500 millions d'euros pour tenter de soulager les marchés agricoles en crise, en particulier ceux du lait et du porc.
Stéphane Le Foll s'est montré satisfait des nouveaux programmes d'aide au stockage privé pour le lait en poudre et la viande porcine, des mesures « de marché » qu'il estime plus décisives que des aides directes. « On aurait dû inverser la problématique : à l'échelle européenne, ce sont d'abord les mesures de marché qui comptent », a-t-il asséné.
A ce titre, il a une nouvelle fois évoqué lors de la réunion l'idée d'un relèvement du prix d'intervention, à partir duquel l'UE décide d'acheter des stocks de lait en poudre et de beurre pour soutenir les cours du lait. « J'espère que le marché va se redresser, si c'est pas le cas le risque est grand (...) mais si ça doit se faire on reposera la question du prix d'intervention », a indiqué Stéphane Le Foll. « C'est le rapport efficacité/coût budgétaire qui me paraît le plus efficient », a-t-il souligné.
Plusieurs Etats membres ont demandé à ce qu'un bilan soit fait des mesures annoncées pour la réunion des ministres prévue mi-novembre.