L’instauration d’un permis « T » pour la conduite des engins agricoles a été rejetée ce mercredi 28 février par les députés du Parlement européen. Ils ont pris la mesure de la déflagration qu’aurait engendrée un vote positif, à l’heure où les agriculteurs français se plaignent déjà d’une avalanche de normes. « Il n’y aura pas de permis tracteur », a clamé Karima Delli, l’eurodéputé écologiste française qui a porté le projet de loi, lors de la conférence de presse sur le sujet.
À l’origine, le texte proposé par la Commission européenne visait essentiellement à harmoniser les catégories de permis de conduire entre les payset à moderniser les règles en la matière, notamment par l’introduction d’un permis numérique valable dans toute l’UE.
Un permis déjà en cours dans d’autres pays européens
Ce sont les eurodéputés de droite du groupe Parti Populaire Européen (PPE), qui abrite les élus LR et Centristes français (qui ont pourtant voté finalement contre), qui avaient ajouté un amendement pour regrouper en un seul les différents permis tracteurs qui existent déjà dans certains pays, comme en Allemagne par exemple, et donc d’en créer un là où il n’y en a pas, comme en France.
Aujourd’hui, dans l’Hexagone, les agriculteurs n’ont donc toujours pas besoin d’un permis spécifique pour prendre le volant d’une machine agricole. Les adolescents, rattachés à une exploitation (enfant d’exploitant, apprenti…), peuvent conduire du matériel dès 16 ans, sous certaines conditions (largeur de l’engin inférieure à 2,5 mètres, longueur inférieure à 18 mètres…).
