Eric Andrieu (PS) se félicite que « la Commission européenne ait enfin décidé de mettre la main à la poche ». Le vice-président de la commission agriculture du Parlement européen espère que le déblocage de l'enveloppe de 500 millions d'euros favorisera « un retrait effectif des volumes, afin de faire remonter les cours actuels ». Il souligne également l'importance que ce dispositif ait été ouvert à tous les producteurs de l'UE, « afin de couper l'herbe sous le pied aux États récalcitrants qui ne veulent pas jouer le jeu de la solidarité européenne ».
Il conclut tout de même en appelant la Commission à parer les conséquences de ce retrait sur la filière de viande bovine : « l’abattage des vaches laitières risque d’engorger le marché de la viande et de faire à nouveau chuter les cours », prévient-il.
Le belge Marc Tarabella, appartenant aussi au groupe socialiste, parle d'aide « insuffisante mais symbolique ». « Cela représente une aide de 0,14 € par litre de lait non produit, c’est trop peu dans un secteur où de nombreux producteurs vendent à perte et doivent donc payer pour travailler », estime le député.
Du côté des Républicains, Michel Dantin salue aussi la décision de Bruxelles, tout en la nuançant. « Il est clair que la mobilisation d’un soutien de 150 millions à la réduction volontaire de la production laitière est une bonne nouvelle car il s’agit de la seule mesure pouvant enclencher une hausse durable des prix. Mais est-ce bien suffisant, alors même que le Parlement européen réclame ce type de mesures depuis des mois et que les marges budgétaires pour 2016 sont dix fois supérieures ? » s'interroge-t-il.
Dénonçant un « saupoudrage d'argent public », Michel Dantin propose « de mettre en place un programme de soutien à la cessation d’activité et aux retraites anticipées, afin de permettre aux éleveurs qui n’en peuvent plus de partir dignement » a déclaré le député européen.