« Comme elle l'a fait dans le passé, l'UE a adopté une position timide face à la crise laitière actuelle. L'UE a opté pour injecter des liquidités et mise toujours sur le marché, prolongeant ainsi la disparition des producteurs laitiers », estime la coordination européenne Via Campesina (ECVC). « Le manque de garanties concrètes de la part de l'UE assurant que chaque pays réduira sa production, compromet largement la mise en oeuvre des solutions à la crise laitière », estime encore ECVC.
« Il y a du progrès, certes, mais on est encore loin de décisions qui mettraient fin à la catastrophe en cours », appuie la Confédération paysanne. De leur côté, les Chambres d'agriculture attaquent ce nouveau paquet d'aides « insuffisant avec un air de déjà-vu », parlant d'un budget « dérisoire au vu de l'ampleur de l'ampleur économique et sociale de la crise ». La Confédération paysanne dénonce une « condamnation à petit feu des éleveurs laitiers ».
Les Chambres d'agriculture « auraient souhaité des mesures plus offensives de la part de la Commission européenne ». Pour la Confédération paysanne, « les rapports d'économistes montrent bien qu'une réduction obligatoire de la production de 4 % via l'article 221 aurait un effet significatif à la hausse sur les prix, bien plus efficace qu'une rallonge d'aides directes, gérées pays par pays ». Tandis qu'ECVC défend une réduction obligatoire de la production de lait « seul moyen de mettre un terme à la baisse continue du prix du lait, et qui en plus ne coûterait pas un sou au contribuable ».