L'enveloppe de 150 millions d'euros annoncée - parmi d'autres mesures - pour soutenir le secteur laitier en crise en juillet est souscrite à 98,9 %, ce qui permet d'envisager une baisse de la production de 1,06 million de tonnes de lait au dernier trimestre de l'année, soit 3 % de moins qu'à la même période l'an passé, explique l'exécutif européen dans un communiqué.
« Le programme s'est révélé à la fois attractif et couronné de succès. Il remplit entièrement nos attentes », s'est félicité le commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan. Au total plus de 52 000 agriculteurs, originaires de 27 Etats membres, se sont portés volontaires pour diminuer leur production et ont envoyé leurs dossiers à la Commission. La réduction des volumes de production varie selon chaque candidature, et se monte à 20 tonnes en moyenne par postulant, soit une réduction moyenne de 16,5 %.
Le système, présenté au début de l'été par la Commission, prévoit un paiement de 14 centimes pour compenser chaque kilo de lait non produit. La distribution des aides prend en compte une période de trois mois : d'octobre à décembre. Au bout de cette période, les producteurs ont 45 jours - soit jusqu'à mi-février 2017 - pour fournir la preuve d'une réduction de leur production et être payés.
C'est en Allemagne que la réduction volontaire de la production sera la plus importante en volume (286 000 tonnes), suivie de la France (181 000 tonnes) et du Royaume-Uni (112 000 tonnes).
En nombre de participants, c'est en France qu'il est le plus élevé (13 000 producteurs), puis en Allemagne (10 000), en Irlande (4 500, soit le pourcentage de participation le plus élevé: 24 % des producteurs), en l'Autriche et aux Pays-Bas (4 000 chacun).
Un deuxième tour sera organisé entre novembre et janvier pour le 1,1% restant, c'est-à-dire 11 407 tonnes. La date limite de dépôt pour souscrire au programme d'aide est fixée au 12 octobre.
En juillet, la Commission avait mis 500 millions d'euros supplémentaires sur la table, dont 150 millions pour inciter à une réduction volontaire de la production de lait afin de soutenir des marchés agricoles déprimés.