La désertification correspond à la « dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines » selon la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnuld).
Treize États membres ont déclaré à la Cnuld être touchés par la désertification : la Bulgarie, la Grèce, l’Espagne, la Croatie, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Hongrie, Malte, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Slovaquie. Parmi tous ces pays, la Cour des comptes a choisi de réaliser un audit sur la gestion de ce risque dans cinq pays : l’Espagne, l’Italie, Chypre, le Portugal et la Roumanie. Le rapport d’audit devra être publié avant fin 2018.
La Cour des comptes européenne présente ce phénomène « à la fois comme une conséquence et comme une cause du changement climatique », mais il peut être également dû à des pratiques non durables de gestion des sols. « La désertification peut entraîner une baisse de la production alimentaire, rendre les sols infertiles et réduire la résilience naturelle des terres et leur capacité à stocker le carbone », indique Phil Wynn Owen, membre de la Cour des comptes européenne responsable de l'audit.
L'érosion des sols, combinée à la sécheresse et à l'élévation des températures qui intensifient l'évaporation, accroît encore le risque de désertification. Les études menées « indiquent que 44 % de l'Espagne, 33 % du Portugal et presque 20 % de la Grèce et de l'Italie sont exposés à un risque élevé d'érosion. À Chypre, selon le programme national de lutte contre la désertification, 57 % du territoire se trouve exposé au risque de désertification. »
L’Union européenne reçoit des financements du Fonds européen agricole pour le développement durable, du programme Life et également des programmes de recherche de l’Union, lui permettant de financer les projets de lutte contre la diversification des différents pays concernés.