L'UE veut régler le différend du boeuf aux hormones avec Washington

Cette discussion ne vise par à revenir sur l'interdiction européenne du bœuf aux hormones, mais de voir si « une partie » du quota d'importation dans l'UE de bœuf étranger « de haute qualité » peut-être « allouée aux États-Unis », explique l'exécutif européen dans un communiqué. Le quota global de bœuf « restera exactement au même niveau » et ne couvrira « que les produits conformes aux normes européennes élevées en matière de sécurité alimentaire et de santé, en l'occurrence uniquement la viande bovine non traitée aux hormones », a insisté le commissaire européen à l'agriculture Phil Hogan, cité dans ce communiqué.

Pour ouvrir ces discussions avec Washington, la Commission a demandé aux États membres de lui octroyer un mandat de négociation. La querelle sur le bœuf aux hormones remonte à 1988, quand l'Europe a interdit l'importation de viande bovine issue d'animaux auxquels ont été administrés des hormones de croissance. En représailles, et en accord avec une décision de l'OMC, les États-Unis avaient imposé en 1999 des sanctions douanières sur certains produits du terroir, provoquant notamment de vives protestations en France et le « démontage » d'un restaurant McDonald's à Millau, dans le sud-ouest. Aux termes d'un compromis en 2009 (amendé en 2014), les États-Unis avaient finalement levé leurs sanctions et l'UE ouvert un quota d'importation de bœuf étranger « de haute qualité », incluant le bœuf américain, tout en maintenant son veto sur le bœuf aux hormones. Mais ce quota a surtout été utilisé par d'autres pays producteurs de bœuf, comme l'Australie, l'Uruguay ou l'Argentine, ce qui a conduit fin 2016 l'administration Obama, insatisfaite du compromis en pratique, de menacer l'UE de rétablir les droits de douane de 1999.

La demande de la Commission intervient au moment où l'UE tente de désamorcer le risque d'une guerre commerciale avec les États-Unis de Donald Trump, qui a infligé des droits de douane punitifs sur son acier et son aluminium européens et menacé de faire des même avec ses automobiles. Lors d'une déclaration commune fin juillet, Donald Trump et le président de la Commission Jean-Claude Juncker s'étaient engagés à « ouvrir une nouvelle phase dans les relations » entre les États-Unis et l'Union européenne, ouvrant une trêve dans les tensions commerciales. « La Commission européenne s'est engagée à respecter la lettre et l'esprit de la déclaration commune », insiste-t-elle dans son communiqué de lundi.

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article