Pac : la "vision" de l'UE doit être "amendée", selon Annie Genevard

Pour Annie Genevard, si la feuille de route de l'exécutif européen « reprend les principales priorités françaises », elle doit cependant « être amendée pour éviter toute renationalisation des politiques agricoles », peut-on lire dans un communiqué du ministère de l'Agriculture.

Lors d'un entretien avec le commissaire européen à l'Agriculture Christophe Hansen, en visite jeudi au Salon de l'agriculture, Annie Genevard a insisté sur « la nécessité de maintenir un budget spécifiquement dédié à la Pac », la politique agricole commune, est-il précisé.

« Nous partageons largement les orientations données par le commissaire Christopher Hansen, mais certains points ont été portés à son attention », a précisé la ministre vendredi à l'AFP.

Un de ces « points d'attention » est l'hypothèse, évoquée à Bruxelles, d'un rassemblement de certaines aides de différents secteurs, dont les aides de la Pac, avec une répartition « laissée à la main des Etats ».

« Il y a une double alerte, nous voulons un budget agricole spécifique, nous y sommes très attachés, c'est une politique agricole commune. Et "commune" cela veut dire qui n'est pas différenciée selon les Etats », a ajouté la ministre vendredi.

La Commission européenne a présenté le 19 février dernier ses ambitions pour l'agriculture et l'alimentation, un projet qui ne contenait que peu de propositions précises ou chiffrées. Il prévoit cependant une réforme de la Pac pour mieux répartir les aides vers les agriculteurs « qui en ont le plus besoin ».

Annie Genevard, qui a salué jeudi devant la presse un commissaire européen « soucieux de recueillir les opinions des pays membres », lui a aussi fait part de son soutien à l'harmonisation au niveau européen des autorisations de mise en marché des produits phytosanitaires.

Parmi les mesures détaillées dans sa vision, Christophe Hansen propose d'explorer à nouveau la question de la réciprocité des normes, c'est-à-dire de s'assurer que les produits agricoles importés dans l'UE respectent les mêmes exigences environnementales que ceux produits en son sein. Il cite notamment le cas des pesticides.

Cette exigence est une mesure réclamée par la France, notamment dans le cadre des accords de libre-échange conclus entre l'Union européenne et des pays tiers.

Selon le communiqué du ministère français, « les agriculteurs ne peuvent en aucun cas être la variable d'ajustement » du projet d'accord entre l'UE et des pays sud-américains du Mercosur - scellé par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen en décembre dernier et auquel la France est opposée.

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