Le commissaire européen veut un "filet de sécurité" face aux taxes US

« On est frappés, on va devoir réagir », a indiqué M. Hansen au premier des deux jours de sa visite au Salon de l'agriculture à Paris. « C'est un grand défi pour le secteur agricole européen, mais aussi américain, il ne faut pas l'oublier. » « La façon de procéder (de l'administration américaine) est contre-productive », a-t-il estimé. « Mais c'est une réalité et on doit mieux s'y préparer. »

Le Luxembourgeois de 43 ans a rappelé que l'Union européenne avait déjà fait l'expérience de taxes punitives lors du premier mandat de Donald Trump et qu'elle n'avait alors pas réagi de façon suffisamment concertée à ses yeux.

« Lorsque l'unité européenne est mise à l'épreuve (...), on arrive facilement à nous diviser et ça nous rend énormément vulnérables », a-t-il regretté. « Je pense qu'on a besoin d'un filet de sécurité unitaire pour de tels chantages ou chocs géopolitiques », a avancé le représentant européen, sans donner les détails de cette « enveloppe financière ».

En 2019, la première administration Trump avait déjà imposé des taxes douanières de 25 % sur certains produits, dont des fromages, des vins et le cognac.

La réitération de ces droits de douane serait particulièrement douloureuse pour le cognac, déjà touché par des mesures similaires de la part de la Chine, ou pour les viticulteurs, les États-Unis étant le premier débouché des vins français à l'export.

 

Christophe Hansen a par ailleurs été interrogé sur l'accord de libre-échange entre l'UE et des pays sud-américains du Mercosur - scellé par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en décembre en Uruguay - et auquel s'oppose la France. « C'est probablement le premier sujet qui fait l'unanimité entre toutes les couleurs politiques en France. Ça me fait un peu peur », a-t-il répondu en souriant.

Le président français Emmanuel Macron avait déclaré samedi, peu avant l'inauguration du Salon de l'agriculture, qu'il continuait à chercher une « minorité de blocage » au sein de l'UE pour empêcher la ratification de l'accord. « Je ne suis pas ici pour donner des leçons à Emmanuel Macron », a assuré M. Hansen. « Je suis ici pour écouter et défendre les intérêts des agriculteurs. »

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