Sursis requis et délibéré le 1er décembre

La décision a été mise en délibéré au 1er décembre. Les prévenus - six hommes, exploitants agricoles, et une femme, salariée agricole - ont été accueillis par des applaudissements à leur sortie du palais de justice, où les attendaient des sympathisants qui se sont dispersés dans le calme.

Les prévenus avaient été aperçus tenant la bâche noire sous laquelle opéraient ceux qui ont déboulonné et découpé les piliers du portique écotaxe de Guiclan, en août 2013. Tous ont affirmé qu'ils ne savaient pas ce que faisaient les personnes dissimulées sous la bâche.

« Je comprends la colère mais la colère n'est pas une excuse. Ce ne sont pas des lampistes, même s'ils sont poursuivis pour complicité. Une fois de plus, c'est le contribuable qui va payer », a souligné la procureure Isabelle Johanny. L'avocate de l'Etat, partie civile, a rejeté toute idée de « violence légitime ». « Nous sommes là pour enterrer un défunt, l'écotaxe, qui est morte », a fait valoir de son côté Me Christian Bergot, avocat des prévenus. Deux témoins cités par la défense, l'industriel Alain Glon et le maire de Plufur (Côtes d'Armor) Hervé Guélou, ont évoqué le contexte économique de l'époque. « Derrière chaque prévenu, il y a la Bretagne qui veut s'en sortir », a ainsi affirmé Hervé Guélou.

« J'ai le sentiment que nous avons été entendus. Nous étions présents (à Guiclan) en tant que citoyens qui refusent des taxes supplémentaires dans le contexte économique actuel », a déclaré un des prévenus a sa sortie.

« Ceux qui comparaissent aujourd'hui ont eu raison trop tôt, ce sont des lampistes. Nous demandons leur relaxe », avait commenté avant l'audience Thierry Merret, porte-parole des Bonnets rouges et président de la Fdsea du Finistère.

Environ 250 Bonnets rouges avaient pique-niqué en milieu de journée devant le tribunal. Le rassemblement, appelé par le collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne, à l'origine du mouvement des Bonnets rouges, s'est déroulé dans une ambiance calme et bon enfant.

Les prévenus comparaissaient pour complicité dans la destruction du portique de Guiclan, enjambant les quatre voies de la N12, qui avait été abattu par des manifestants avant d'être incendié. D'autres portiques avaient par la suite été détruits ou endommagés dans la région, l'écotaxe cristallisant la colère de Bretons confrontés à des restructurations et des plans sociaux, notamment dans l'agroalimentaire. Le principe de l'écotaxe, devenu ensuite « péage de transit poids lourds », a finalement été abandonné début octobre. D'autres militants des Bonnets rouges ont déjà été condamnés pour des destructions ou des tentatives de destruction de portiques et des violences lors de manifestations. 

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