Dans le Cognac, « les dégâts sont assez importants. Sur certaines zones, c'est comparable à ce qu'on a connu en 2017 », avec des parcelles touchées à 100 %, a indiqué à l'AFP Bastien Brusaferro, chargé des affaires publiques à l'Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac (UGCV). Ce nouvel épisode de gel aura « certainement un impact sur la récolte globale », contrairement à celui qu'à connu Cognac début avril, a-t-il précisé. Selon lui, il était encore trop tôt lundi pour chiffrer les dégâts dans les zones concernées : la Grande Champagne, Petite Champagne, les Borderies et les Fins bois. La semaine dernière, la grêle s'est abattue sur 2 000 hectares de vignes sur un total de 76 000 ha dans l'appellation cognac, dont l'étendue du vignoble a été agrandie pour répondre à la forte demande de cognac à l'étranger depuis quatre ans.
Dans le Bordelais, le nord de la Gironde, Saint-Emilion, l'Entre-Deux-Mers, les Graves et le Médoc ont été plus impactés que lors du premier épisode de gel mi-avril. « Certaines propriétés sont fortement touchées, jusqu'à 50 % », a précisé le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), assurant qu'« il n'y aura pas d'impact global sur la récolte ». Dans les nuits du 11 et 12 avril, 5 % de ce même vignoble avait déjà été touché mais la végétation était alors moins avancée et par conséquent « les dégâts moins importants ». En 2017, le gel avait amputé de 40 % la récolte globale dans le Bordelais. Les conséquences de ce gel historique se font encore ressentir avec une conjoncture économique difficile (- 12% de vente en 2018 par rapport à 2017).