Après avoir rencontré Christophe Hansen, commissaire européen à l’agriculture, le 28 octobre, Sébastien Lecornu a réaffirmé la vision de la France dans le cadre des négociations de la future Pac : une politique qui doit rester commune, « simplification oui, mais pour tous, sans distorsion du marché ni concurrence déloyale ». Pour le Premier ministre, il est « essentiel que les enveloppes de la Pac soient maintenues ».
Il est essentiel que les enveloppes de la PAC soient maintenues intégralement. Ce sera une ligne rouge majeure de la France dans les négociations à venir.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 29, 2025
Rencontre hier avec Christophe Hansen, commissaire européen à l’Agriculture, à l’occasion de l’ouverture des négociations… pic.twitter.com/m8Qh4A3dMQ
« Répondre aux besoins de chaque filière »
Sébastien Lecornu entend défendre une Pac qui soutient le revenu des agriculteurs, à travers les aides couplées et l’ICHN, et qui réponde « aux besoins de chaque filière ».
La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a de son côté insisté sur l’importance d’une réponse urgente à la crise viticole, que les tensions géopolitiques ont aggravée, et a « également souligné les difficultés du secteur céréalier et des filières animales, frappées par de graves problèmes sanitaires ».
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— Annie Genevard (@AnnieGenevard) October 28, 2025
À la suite de notre entretien avec le premier ministre @SebLecornu, j’ai reçu le commissaire européen à l’Agriculture et à l’Alimentation, @CHansenEU.
Nous avons poursuivi les discussions engagées avec le Premier ministre sur l’avenir de la PAC, dont la France réaffirme… pic.twitter.com/LtH7WkaXUs
« Le gouvernement restera pleinement mobilisé pour soutenir les agriculteurs face aux défis actuels – droits de douane américains, revenus incertains, renouvellement des générations et concurrence internationale – et garantir la souveraineté alimentaire de la France et de l’Europe », promet quant à lui le Premier ministre.
Ce dernier a également évoqué l'importance de règles équitables entre les produits agricoles européens et ceux qui sont importés des pays tiers. « Il faut des règles justes et de bon sens pour garantir une concurrence équitable entre les produits européens et les produits importés : les agriculteurs français ne peuvent devenir la variable d’ajustement d’une concurrence accrue », rappelle ainsi Matignon dans un communiqué diffusé après la rencontre. « Si une substance ou un mode de production sont interdits pour nos agriculteurs, il doit en aller de même pour les produits importés », ajoute le communiqué, indiquant que la France attend ainsi de la Commission des propositions législatives claires à ce sujet.