Laure : « Les fruits de mon travail chez les grands pâtissiers parisiens »

Laure, ingénieure développement chez Limagrain, en a vu du ou plutôt des pays à travers l'Europe du nord et de l'est, et a pu découvrir, observer et apprendre bien des choses. Depuis qu'elle a repris la ferme familiale dans l'ouest parisien, sa vie est « plus sédentaire, plus organisée mais tout aussi passionnante », reconnaît-elle. Il faut dire que la jeune agricultrice veut « pérenniser les ateliers céréales et lait » pour ne plus dépendre de la Pac qui, selon elle, sera supprimée à plus ou moins long terme. Elle pense à cultiver des légumes, une idée qu'elle abandonne vite car le matériel est trop coûteux, puis des plantes aromatiques ou médicinales, mais « se créer un réseau commercial viable est une gageure ».

Laure « finit par choisir les petits fruits, sous représentés dans la région » avec l'intention de devenir la référence pour les métiers de bouche de Rouen à Paris. Elle obtient la bourse Nuffield, qui finance des voyages d'étude pour les entreprises souhaitant mettre en place des activités innovantes en lien avec les demandes de la société. Sans ce soutien, qui lui a permis de réfléchir à une problématique cruciale pour de nombreuses exploitations, à savoir comment déterminer « le moment où il faut changer de modèle pour qu'elle reste pleinement efficace et rentable », la jeune femme « ne serait pas aussi performante aujourd'hui ». Elle qui a dû « tout créer », du « choix des variétés » à « l'organisation du marché », en passant « la plantation et le stockage ».

« Pour se différencier des autres producteurs », Laure se lance dans « les fruits entiers frais » vendus en « circuits courts ». Une production certes « risquée » mais « rémunératrice ». Elle élabore une gamme entière de produits car « il faut que le client se sente écouté avec une offre spécifique pour lui ». Quelle fierté lorsque la jeune productrice « fait sa première livraison chez un grand pâtissier parisien » ! Une belle « reconnaissance » du monde professionnel. Aujourd'hui, ses commandes vont de 1 à 120 kg par semaine, auprès des boulangeries, pâtisseries, restaurants et particuliers, conquis par son envie de « faire le meilleur sur son territoire, sans artifice ». Elle a même développé sa propre marque, "Les jardins d'IDA". Laure a ainsi réussi à bâtir « un projet d'entreprise », sa principale motivation pour devenir agricultrice.

 

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article