Jusque-là, la distribution n'était pas représentée au sein de cette agence, dont la directrice Laure Verdeau dit dans le communiqué, qu'« accueillir de nouveaux membres issus de la distribution et un représentant des territoires » doit permettre « de répondre aux nouveaux enjeux du marché en embarquant tous les acteurs ».
L'an dernier, les ventes de bio ont reculé de 7,4 % en grandes surfaces sur un an, selon le panéliste NielsenIQ. Une baisse qui est encore plus marquée dans le réseau spécialisé, à - 12 %, alors que la vente de cette production sans pesticides ni engrais chimiques connaissait auparavant des croissances à deux chiffres.
L'agence a nommé à son conseil d'administration Christelle Le Hir, présidente du directoire de La Vie Claire et représentant la distribution spécialisée (Biocoop, Naturalia, Les Comptoirs de la bio...) par la voix du Synadis Bio.
L'un de ces spécialistes de la distribution bio, Naturalia, a annoncé jeudi des ventes de 355 millions d'euros (- 7,8 %), et expliqué prendre ses distances avec le tout bio : « aujourd'hui les nouveaux consommateurs se détournent du label bio et souhaitent surtout se faire plaisir », dit-il dans un communiqué. « En 2023, pour ses 50 ans, Naturalia s'émancipe en prenant le parti d'être, au-delà du bio, le spécialiste du plaisir sain ».
La seconde nomination est celle de Benoit Soury, le « Monsieur bio » du distributeur généraliste Carrefour, où il est également chargé de la proximité. Il représente au sein de l'agence bio la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), le représentant du secteur des supermarchés.
Les deux fédérations doivent « apporter le point de vue des canaux qui représentent 80 % des débouchés du bio dans la consommation à domicile », explique l'Agence Bio, qui a par ailleurs fait entrer dans son conseil d'administration un représentant des Interbios qui sont les associations interprofessionnelles bio régionales, en la personne de Philippe Lassalle Saint-Jean, président de l'Interbio Nouvelle-Aquitaine.