Simplification, mal-être... La MSA, « amortisseur de crise »

De gauche à droite Anne-Laure Torrésini Jean-François Fruttero et François Serpaud lors de la conférence de presse de la MSA le 2 octobre.
De gauche à droite, Anne-Laure Torrésini, Jean-François Fruttero, et François Serpaud lors de la conférence de presse de la MSA le 2 octobre. (©Terre-net Média)

Incendies, épizooties, l’agriculture a connu au cours des derniers mois, de nombreux évènements qui ont impacté les filières agricoles, et ont nécessité des dispositifs d’urgence auxquels la MSA a participé grâce notamment à son « volet très territorial » qui permet « une appréciation la plus juste possible, pour des actions les plus en phase avec les difficultés de nos ressortissants », a expliqué Jean-François Fruttero, président nouvellement réélu de la Caisse centrale de la MSA, lors d’une conférence de presse le 2 octobre.

Alors que la Cour des comptes a récemment mis en avant un certain nombre d’améliorations possibles pour le régime de protection sociale agricole, la MSA entend démontrer la pertinence de son action auprès du monde agricole. « Nous essayons de positionner la MSA comme un outil, la solution aux problèmes de nos ressortissants », explique le président, l’organisme de sécurité sociale constitue un « amortisseur de crise », une « courroie de distribution des décisions des pouvoirs publics ».

Un rôle important en matière de lutte contre le mal-être agricole

Un travail important est ainsi mené depuis plusieurs années autour de la détresse des agriculteurs. Entre 2023 et 2024, le nombre de signalements de situations de mal-être par le réseau des sentinelles a progressé de 31 %, indique François Serpaud, premier vice-président de la Caisse centrale. Les actions de détection montent en effet en puissance, avec 11 000 acteurs dont 9 000 sentinelles sur le territoire, soit 75 % de plus qu’en 2023.

Expérimentée depuis 2024, l’aide au répit administratif connaît par ailleurs un fort succès. 400 assurés en ont bénéficié entre août et novembre 2024.

Une simplification administrative continue

L’amélioration de la charge administrative constitue, en parallèle, un des leviers pour améliorer la situation des agriculteurs. « C’est quelque chose qu’on a bien entendu, avec les manifestations agricoles, l’enjeu de la simplification », explique Jean-François Fruttero. Différents outils ont ainsi été mis en place ces derniers mois pour rendre les procédures plus accessibles, simplifier le relationnel et le quotidien des adhérents.

Pour les employeurs, une application dédiée, MaMSA & moi, qui a enregistré plus de 10 millions de connexions dans l’année, facilite depuis 2024 la réalisation de certaines démarches depuis le smartphone. Le Tesa facilite également les déclarations à l’embauche de main-d’œuvre saisonnière. 1,7 million de bulletins de salaire ont ainsi été réalisés par l’outil Tesa simplifié, détaille Anne-Laure Torrésin, directrice de la caisse centrale de la MSA.

Lancé fin 2023, « mon projet d’agri », destiné aux exploitants, vise de son côté à rassembler conseils et explications des démarches en matière de transmission et d’installation et a recueilli 37 000 visites.

Enfin, pour mieux comprendre le sujet parfois irritant des cotisations, la plateforme « mes cotisations en clair » entend répondre aux questions sur l’utilité des cotisations, leur usage, et leur calcul. « Nous avons le devoir de faire de la pédagogie autour des enjeux de la sécurité sociale », estime Jean-François Fruttero, à la fois sur les cotisations, mais aussi plus globalement, sur l’intérêt du modèle et « ce qu’il peut apporter à nos ressortissants ».

Pour amplifier son travail en matière de simplification, la MSA va lancer en novembre une grande concertation et aller à la rencontre de ses adhérents pour recueillir leurs attentes et leurs besoins en matière de démarches administratives. La concertation se veut la plus large possible, afin de « montrer tout l’intérêt de notre régime de protection sociale », en plein chantier de négociation de la convention d’objectifs et de gestion (COG), explique le président de la Caisse centrale.

Conserver les moyens d’accompagner les ressortissants de la ruralité

Et cette négociation de la COG 2026-2030 se déroule dans un contexte particulier du point de vue politique et budgétaire. « L’ambition que l’on porte, c’est une COG offensive, attachée au territoire, ambitieuse mais responsable », résume Jean-François Fruttero, qui entend asseoir cette négociation sur les enjeux, alors qu’accompagner « un ressortissant dans la ruralité coûtera toujours un peu plus cher qu’accompagner un urbain qui a accès à davantage de facilités ». La MSA compte également faire valoir les résultats obtenus dans la COG en cours (2021-2025). « Sur les 117 objectifs qui sont les nôtres, 90 % sont réalisés », rappelle ainsi Anne-Laure Torrésini.

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