Stockage de l'eau
Le groupe Giec des Pays-de-la-Loire pour l'interdiction des « méga-bassines »

(Article mis à jour le 12 avril à 18h40) « Notre position est une position de réserve car ces méga-bassines ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l'accentuent », a expliqué à l'AFP Antoine Charlot, secrétaire général de ce groupe baptisé « Giec des Pays de la Loire » mais sans lien avec les experts climatiques de l'ONU, après la publication du rapport intitulé « Des propositions à l'action ».

« Cela crée notamment des problèmes d'évaporation et de réchauffement de l'eau qui génèrent des bactéries », a-t-il ajouté, précisant que le Giec régional ne s'oppose pas à d'autres techniques comme les retenues collinaires qui permettent de stocker de l'eau de ruissellement.

Lancé en octobre 2020 par le Comité 21 Grand Ouest, réseau d'acteurs engagés dans le développement durable, ce comité régional est composé de chercheurs de différentes disciplines travaillant dans des universités, des grandes écoles ou instituts de recherche. 

Son premier rapport, paru en juin 2022, s'intéressait aux « vulnérabilités » de cette région face au changement climatique. Le second, présenté mercredi matin à Angers, est consacré aux solutions pour s'adapter aux enjeux climatiques.

Il dresse une série de recommandations pour faire de la région des Pays de la Loire « un exemple unique et précurseur » en la matière.

« La Région a créé en 2020 le #GIEC Pays de la Loire, c'est une fierté de voir aujourd'hui tant d'acteurs y adhérer pour donner à ses travaux + de poids & de portée. Les transitions requièrent un engagement collectif. Ça tombe bien : c'est ce que nous faisons de mieux dans la Région! », s'est félicitée dans un tweet la présidente (ex-LR) de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais.

Le rapport suggère notamment de lancer une « COP » régionale sur le climat assortie d'objectifs chiffrés : réduire de 6 % par an les émissions de gaz à effet de serre et créer de nouveaux puits de carbone, en plantant notamment un million d'arbres par an.

Dans le domaine agricole, les experts appellent à l'accélération de la formation des agriculteurs aux enjeux climatiques et à un soutien « social et financier » pour changer de modèle.

Leur rapport propose également de créer un marché local de compensation carbone. Cela permettrait par exemple à une entreprise polluante de financer des projets de transition écologique : plantation d'arbres, de haies, restauration de zones humides, etc.

Il recommande enfin la création d'un fonds d'urgence climatique abondé par les collectivités locales pour aider les entreprises à traverser les aléas climatiques qui risquent d'être de plus en plus nombreux dans les années à venir.

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