Laurent Servant : « Les perchoirs à rapaces limitent les dégâts des campagnols »

Laurent Servant a installé des perchoirs à rapaces pour favoriser la prédation des campagnols. (©Terre-net Média)
Laurent Servant a installé des perchoirs à rapaces pour favoriser la prédation des campagnols. (©Terre-net Média)

Avec l’engouement pour les omégas 3 et le développement de la filière lin extrudé dans le Nord-Ouest, le lin oléagineux d’hiver est devenu une option avantageuse pour allonger sa rotation. La culture est aussi un bon précédent blé et aide à nettoyer les parcelles après un tournesol. Laurent Servant est cultivateur sur la commune de Vandeuvre-du-Poitou, dans la Vienne. La SCEA Servant-Charles compte 235 hectares en céréales, principalement du blé, mais aussi du tournesol, du maïs et de l’orge. En 2014, il s’est lancé dans la culture du lin aux côtés de sa coopérative Terrena poitou.

L'excès d'eau empêche l'apport d'engrais

Les parcelles de lin de Laurent, bien homogènes, ont atteint le stade 20 cm. « La végétation a repris le 12 février. Depuis, il n’a gelé que deux jours et à faible intensité : je n’ai pas été inquiété. » Si Laurent ne craint pas le gel, il s’inquiète au contraire de l’excès d’eau qui, sur ses sols à tendance humide, perturbe la croissance du lin. La végétation est en arrêt depuis le début de la semaine. L’état d’humidité des sols empêche aussi l’agriculteur d’apporter de l’engrais sur ses parcelles. « Il me faudrait trois ou quatre jours de beau temps pour que je puisse passer, et ce n’est pas prévu tout de suite. Il n’y avait pas d’urgence car la végétation avait pris de l’avance dans l’hiver, mais elle va finir par perdre cette avance », déplore-t-il.

Si le lin a l’avantage de ne pas craindre les limaces, contrairement au tournesol qui est sensible aux parasites, il est par contre appétent pour les campagnols. La plante est sensible tout l’hiver, lorsque les pousses sont tendres, jusqu’à ce qu’elles prennent de la vigueur au printemps. En janvier 2016, Laurent Servant a installé six perchoirs à rapaces autour de ses parcelles pour favoriser la prédation. « Je constate moins de dégâts de campagnols cette année par rapport à 2015, où j’avais des ronds mangés, dans une parcelle surtout, indique Laurent. Sûrement une conséquence des perchoirs sur lesquels je vois des éperviers s’appuyer. » L’état sanitaire des parcelles, lui, est satisfaisant pour l’instant.

Une parcelle de lin d'hiver dans la Vienne
Le lin oléagineux d'hiver s'adapte bien au non labour et pose peu de soucis parasitaires (©Terre-net Média)

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