Les coûts de production et de conservation qui explosent pourraient mener à des baisses de plantations en 2023, alerte dans un communiqué le NEPG (Groupe des producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen : France, Allemagne, Belgique et Pays-Bas).
« Entre octobre 2021 et octobre 2022, les prix de l’électricité ont augmenté en moyenne de 280 % dans la zone NEPG » et ceux du diesel de 55 %, souligne l’organisation. En parallèle, la tendance des rendements est orientée à la baisse ces dernières années « en raison du changement climatique, de la réponse des sols… » (- 6 % estimés pour l’instant entre 2021 et 2022), ce qui contribue aussi à l’augmentation des coûts de production par tonne.
Entre coûts en hausse et prix attractif des céréales, le NEPG s’attend à une hausse des surfaces implantées en escourgeon et froment, « ce qui aura une influence certaine sur les emblavements 2023 ».
Pour maintenir une production suffisante pour la transformation, cultiver des pommes de terre doit rester intéressant pour les producteurs, aussi le NEPG suggère-t-il de revoir les prix et conditions des contrats 2023-24 avec l’aval en se servant des coûts de production des producteurs comme outil pour établir les contrats et en liant les prix contractuels à une série d’indices de prix : énergies, engrais, machines et équipements, tarifs des entrepreneurs, bâtiments et dispositifs de stockage.