Le cabinet Agritel a livré ce mardi une première estimation de la récolte de blé française à près de 35 millions de tonnes (34,93 Mt). Cela marquerait un net rebond par rapport au mauvais cru 2020 (29,18 Mt), mais s'avèrerait très décevant comparé à ce qui était attendu en début d'été, lorsque tout le monde tablait sur une moisson autour de 38 Mt.
« Début juin, les cultures étaient prometteuses. La récolte 2021 s'annonçait dans le top 4 des meilleures productions historiques à près de 38 Mt. À la fin des moissons, c'est une vraie déconvenue », a déclaré Michel Portier, directeur général du cabinet Agritel, cité dans un communiqué. Ni les volumes ni le rendement moyen, estimé à 70,7 q/ha, n'atteignent la moyenne des dix dernières années.
« Nos débouchés meuniers traditionnels pourront toutefois être honorés », a estimé Michel Portier, alors que la part de blé fourrager sera quant à elle « bien supérieure aux autres années », a indiqué Agritel dans son communiqué.
De nombreux blés destinés initialement à la production de farine pour la boulangerie vont en effet être déclassés « en raison de poids spécifiques (remplissage du grain) très bas », selon Agritel. « Nous devrons probablement exporter ces blés sur le marché fourrager mondial qui se situe essentiellement en Asie », a prévenu M. Portier.
« Les marchés semblent devoir consolider et digérer l'ensemble des éléments en leur possession avec des bilans tendus en blé, tant en France que dans le monde, notamment sur les blés dits meuniers », a commenté Agritel dans sa note.
Vers 15h00 (13h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé meunier reculait de deux euros sur l'échéance de septembre à 271,50 euros, et de 2,25 euros sur l'échéance de décembre à 244,25 euros, pour près de 18 000 lots échangés.
La tonne de maïs, elle, était tout proche de l'équilibre, reculant de 25 centimes sur l'échéance de novembre à 215,50 euros, et étant inchangée sur l'échéance de janvier à 217,25 euros, pour près de 700 lots échangés.