Les marchés céréaliers à la botte des marchés monétaires

Les marchés céréaliers à la botte des marchés monétaires

Port céréalier
Les niveaux des prix agricoles sont en phase avec l’état d’approvisionnement connu et attendu des marchés en céréales et en oléoprotéagineux. (©Terre-net Média)
La messe est dite côté productions. « Tous les éléments fondamentaux des marchés sont intégrés », assure Michel Portier, directeur d’Agritel, l’expert des marchés européens dans les filières agricoles et agro-industrielles, lors d’un déjeuner de presse, mercredi 29 janvier 2014.

Autrement dit, les niveaux des prix agricoles sont en phase avec l’état d’approvisionnement connu et attendu des marchés en céréales et en oléoprotéagineux. En Australie, l’île-continent est encore victime d’une canicule mais les récoltes de grains sont déjà stockées. Et dans l’hémisphère Nord, les vagues de froid en Amérique et en Russie ne compromettent pas encore les cultures d’hiver. Enfin, les troubles politiques en Ukraine n’affectent pas les livraisons de céréales.

Des tensions à venir sur les marchés des oléoprotéagineux ?

Mais sur les marchés monétaires et financiers, la situation est différente. Les dévaluations du réal brésilien et du peso argentin pourraient inciter les producteurs sud-américains à conserver leurs récoltes pour ne pas vendre à vil prix leurs productions. Ce qui pourrait créer des tensions sur les marchés des oléoprotéagineux bientôt moissonnés. Une tension par ailleurs exacerbée si la Chine mise sur la relance de la consommation intérieure pour compenser le ralentissement des exportations. 

A ce jour, le potentiel de baisse du blé est de 10 € au cours des prochaines semaines et celui du colza de 30 € à 40 €/t dès que les sojas brésilien et argentin seront récoltés en mars. Sauf accident climatique, les récoltes porteraient sur 135 millions de tonnes pour les deux pays. Elles s’ajouteraient aux quantités disponibles d’huile de canola canadien qui ne trouvent pas de débouchés.

Michel Portier, directeur général d'Agritel au siège à Paris.
Michel Portier, directeur général d'Agritel au siège à Paris. (©Agritel)
En attendant, le niveau des prix des céréales permet à peine de couvrir les coûts de production. Pour le maïs, en plus de la baisse des prix de vente survenue dans un contexte de charges élevées pour le produire, s’ajoute le coût onéreux du séchage de près de 20 euros par tonne. Autrement dit, à 175 € la tonne de maïs, celle-ci est payée 135 € au céréalier, soit un prix largement inférieur au coût de production.

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