Arvalis a comparé le déclenchement automatique et celui manuel de la ventilation des grains stockés. (©Terre-net Média)L’essai a permis de comparer le refroidissement de deux cellules de 50 t de blé tendre, conduit en trois paliers. La ventilation a été soit :
- déclenchée automatiquement grâce au boitier Sec-lis à partir de la température consigne ;
- déclenchée manuellement, de 20 h à 8 h, en période de ventilation.
Tableau 1 : Détails des modalités étudiées dans notre essai Arvalis-Institut du végétal 2012 (©Arvalis)

Dans notre essai, l’automatisation de la ventilation a confirmé deux éléments indispensables pour la conservation des grains :
♦ L’efficacité : la ventilation de refroidissement est uniquement réalisée lorsque les températures d’air extérieur sont efficaces, c'est-à-dire inférieures de 7 à 10°C à la température du grain. Ainsi, le refroidissement d’une cellule pilotée par un boitier Sec-Lis a été possible en 220 h contre 480 h pour un déclenchement manuel, pour une même température finale du grain à 1°C.
Avec l’automatisation de la ventilation, le refroidissement du grain a été progressif en fonction de l’offre climatique saisonnière. Par contre avec le déclenchement manuel par l’opérateur, le refroidissement a été plus compliqué, notamment sur le palier 3. En effet, entre la fin novembre et début décembre, des événements climatiques (fortes montées de températures sur 1 ou 2 jours) ont provoqué le réchauffement du grain sur ces périodes. Le refroidissement a donc été ralenti et le nombre d’heures de ventilation augmenté.
♦ La rapidité à « capter » l’offre climatique à disposition pour refroidir le plus tôt possible le grain. En effet sur le palier 3, le déclenchement automatique a permis de « capter » dès la fin octobre les quelques jours où les températures d’air extérieur étaient efficaces, permettant ainsi de ramener la température du grain à 7°C, alors que pour la modalité « déclenchement manuel », la température était de 13°C pendant tout le mois de novembre. Ce refroidissement plus précoce permet notamment de créer des conditions défavorables au développement des insectes un mois plus tôt que pour la modalité « déclenchement manuel », dont la température était alors de 13°C, plage où la prolifération des ravageurs du grain est possible.
Conclusion
L’automatisation par Sec-Lis est une véritable garantie pour refroidir de manière progressive le grain à des températures efficaces. En plus de son intérêt pour la qualité des produits stockés, il permet de réaliser des économies énergétiques et économiques.